Racisme : les "sets africains" insultants de "deguisetoi.fr" retirés de la vente

Exemple de "sets africains " proposés par le site "deguisetoi.fr".
Après avoir été interpellé par le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), suite à l’article de La1ere.fr, le site "deguisetoi.fr" a retiré ses "déguisements africains" de la vente. 
Mercredi, La1ere.fr a publié un article concernant les « déguisements africains » proposés par le site "deguisetoi.fr", illustrés par des photos aux connotations racistes et dégradantes (blackface, os dans le nez et les cheveux de personnes grimés en noir).
 
Dans la foulée, l’entreprise a été contactée par le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), « pour exiger le retrait de ces costumes racistes, ainsi que des excuses ». « Nous sommes prêts à lancer une action judiciaire en référé si nous n’obtenons pas satisfaction de manière immédiate », avait précisé Louis-Georges Tin, le président de l’association. « Tous ceux qui se griment de la sorte en se retranchant derrière l’art ou l’humour doivent le savoir : le blackface est une pratique raciste. Le Défenseur des droits l’a reconnu, et le CRAN se chargera de poursuivre tous ceux qui s’y adonnent », concluait Louis-Georges Tin.
 

"Le Cran attend des excuses en bonne et due forme" 

Suite à cette interpellation, deguisetoi.fr a répondu au Cran en ces termes : "Nous sommes sincèrement désolés que ces produits aient pu heurter les sensibilités. Loin de répondre à notre volonté, nous les retirons immédiatement de la vente et lançons un audit interne sur nos procédures afin d'éviter que cela ne se reproduise."
Ce jeudi en fin de matinée, effectivement, La1ere.fr a pu constater que les ensembles de "sets africains" ont disparu des ventes du site.
 
« Le Cran prend acte de cette première réponse » a déclaré la fédération antiraciste, « mais attend des excuses en bonne et due forme, et exige des précisions sur les mesures de formation qui devraient être mises en œuvre dans l'entreprise. En effet, si ces costumes racistes ont pu être commandés, fabriqués, commercialisés et mis en ligne, c'est que toute la chaîne de vigilance dans l'entreprise a été défaillante. Les ‘warnings’ n'ont pas fonctionné. Des mesures d'urgence doivent donc être prises. »