Le président de la République a pris la parole depuis l'Élysée à 14h (23h Calédonie) après la victoire du Non au deuxième référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie. Ce dimanche 4 octobre, la participation au scrutin a été massive, l'écart entre les deux camps est plus serré qu'en 2018.
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Les électeurs se sont exprimés, ils ont majoritairement confirmé leur souhait de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France. En tant que chef de l'État, j'accueille cette marque de confiance dans la République avec un profond sentiment de reconnaissance. J'accueille également ces résultats avec humilité.
Emmanuel Macron s'est exprimé ce dimanche 4 octobre depuis l'Élysée après les résultats du référendum d'autodétermination organisé en Nouvelle-Calédonie. Les habitants du Caillou inscrits sur la liste électorale spéciale se sont massivement déplacés aux urnes pour exprimer leur souhait de rester dans la République française : 53,26% se sont prononcés contre l'indépendance.
"Troisième référendum" ou "nouveau projet"
Le président de la République rappelle qu'"un troisième référendum est possible". "C'est à vos élus du Congrès de le décider, dit-il au peuple calédonien. L'État se tient prêt à l'organiser". Les Accords de Matignon et Nouméa autorisent, en effet, la tenue de trois scrutins au total, si le Non l'emporte et à condition qu'un tiers des 54 membres du Congrès local le demande.Deux ans après le premier référendum d'autodétermination, alors que l'écart entre le Oui et le Non s'est nettement resserré, Emmanuel Macron affirme que "le moment est venu de répondre et de considérer tous les scenarios. L'État, sans se départir de son impartialité garantie par les Accords de Matignon, s'engagera dans cette voix."
Le Non en 2018 puis en 2020
Le président de la République a d'ores et déjà évoqué la possibilité d'un "troisième référendum" mais aussi d'"un nouveau projet" : "Nous savons aujourd'hui que nous sommes à la croisée des chemins. Nous avons devant nous deux années pour dialoguer et imaginer l'avenir et pas seulement institutionnel."En mai 2018, Emmanuel Macron avait exprimé sa fierté après le premier refus du Caillou d'accéder à son indépendance. Le chef de l'État avait souligné que "la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie". Lors du premier référendum d'autodétermination du 4 novembre 2018, le Non à l'indépendance l'avait emporté avec 56,7% des voix.