"La Reine de l'évasion" : le "film de cœur" de Laurence Lascary

Coup de projecteur sur “La Reine de l’évasion”, "film de cœur" de Laurence Lascary.  A la tête de De l’autre côté du périph’, une société de production, la Guadeloupéenne a produit ce court-métrage, hommage à sa grand-mère. Canal + le diffusera le 17 mars.
En 2008, Laurence Lascary fondait De l'autre côté du périph' (DACP). Sa société produit des courts et longs métrages, des documentaires, des séries. Certaines créations sont conçues pour le web. Leur point commun : rendre visible à l'écran "ceux que l’on ne représente que trop rarement", comme l'indique le site web de l'entreprise.

Une dizaine d'années plus tard, Laurence Lascary porte un projet plus personnel. Un court-métrage de 13 minutes réalisé par Aurélie Cardin : La Reine de l'évasion.  

C'est mon film de cœur. Il est au-dessus de tous les autres dans le sens où j'ai mis une partie de moi dans ce film.

 

Un hommage à sa grand-mère

Laurence Lascary est née à Bobigny en Seine-Saint-Denis de parents originaires de la Guadeloupe. Avec La Reine de l'évasion, la productrice rend hommage à sa grand-mère. Sa vie a inspiré le scénario, co-écrit avec Aurélie Cardin. L'histoire de Lucienne, une octogénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer, bien décidée à s'enfuir de l'EHPAD où elle réside dans l'Hexagone pour rejoindre l'île papillon.

Ma grand-mère était une femme extraordinaire, j'avais envie de parler d'elle, de m'adresser à toutes les personnes qui ont un proche atteint par cette maladie, pour donner de l'espoir. Montrer de la joie autour de cette maladie rarement associée à la joie

- Laurence Lascary


En août 2018, son équipe avait réquisitionné un étage de l'EHPAD La Cristolienne à Créteil. Le temps de tourner l'une des scènes clés de La Reine de l'évasion, celle d'une tentative de diversion avant la fugue de Lucienne, le personnage principal.
"On a écrit  le scénario sans se poser trop de questions. C'était un projet de cœur. Comme Laurence, j'ai vécu avec ma grand-mère qui est espagnole pendant une dizaine d'années. En Espagne comme aux Antilles, c'est une culture où on ne laisse pas sa grand-mère toute seule. On ne la place pas tout de suite en EHPAD. ça m'a touché tout de suite ", confie Aurélie Cardin, co-scénariste de la comédie. Elle signe sa première réalisation. 
 

Créteil - le 10 août 2018

Des artistes antillais au casting

Aurélie Cardin s'est entourée d'une équipe d'artistes antillais. Parmi les 25 comédiens figure Laure Moutoussamy. Elle tient le rôle principal. Le chorégraphe Max Diakok interprète la bande originale. Il fait partie de la centaine de figurants du tournage qui a duré une dizaine de jours entre l'île-de-France et la Guadeloupe. Max Diakok a joué un rôle dès le début de l'aventure. Le danseur guadeloupéen avait mis en relation Aurélie Cardin et le compositeur de la musique du film. 
 


Le guadeloupéen Franck Nicolas signe la bande-originale du court-métrage. Des compositions qui ont tout de suite séduit Laurence Lascary. "Quand je les ai écoutés travailler, ça m'a bouleversé parce que ça donne une âme, une dimension au film qu'on n'avait pas espéré. Un travail sur le patrimoine, les racines du Gwo ka, de la biguine. Franck a fait appel à des musiciens talentueux comme Max Cilla", explique la productrice.

Le court-métrage sera diffusé le 17 mars dans l'émission Top of the Shorts sur Canal +. Avant, espère l’équipe du film, une tournée de promotion dans les festivals. 

Regardez ce reportage de France Ô/la1ère sur le tournage de La Reine de l'évasion, diffusé en septembre 2018

"La Reine de l'évasion" - réalisation : Aurélie Cardin
"La Reine de l'Évasion" raconte les aventures de Lucienne, 80 ans, et qui n’a pas dit son dernier mot ! Atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle vit dans une maison de retraite spécialisée. Son quotidien est difficile et Lucienne veut à tout prix retourner dans sa maison en Guadeloupe. Pour réussir son évasion, elle mijote un plan avec Gabriel, son amoureux, et utilise son imagination débordante…
Une production De l'autre côté du périph'. Coût : plus de 200 000 euros.