Lors de l'audience le 22 mars, l'avocat du chanteur, Maître Hubert Drevet avait réclamé 60.000 euros de dommages et intérêts à M. Verdez et 30.000 euros à M. Delormeau.
Mercredi, le même tribunal a relaxé les deux animateurs, jugeant que "les passages" reprochés "n'étaient pas diffamants", ajoutant "qu'aucun reproche particulier" ne peut leur être fait "au regard de la jurisprudence de la Chambre criminelle de la cour de cassation".
Francky Vincent s'estimait diffamé par les propos tenus à son encontre par Gilles Verdez le 6 décembre, alors que le chanteur antillais venait d'être nommé au grade de Chevalier des Arts et des Lettres.
Gilles Verdez, chroniqueur régulier de l'émission animée par Cyril Hanouna, reprochait au chanteur, présent sur le plateau, son amitié avec l'humoriste controversé Dieudonné, déclarant : "Si vous cautionnez l'antisémitisme, c'est que vous êtes antisémite."
Les propos avaient été repris quelques instants plus tard sur les réseaux sociaux par Matthieu Delormeau, absent lors de l'émission : "Ne pas condamner l'antisémitisme, c'est être antisémite" avait-il écrit sur Twitter, et répété le lendemain pendant TPMP.
Pour Me Drevet, Gilles Verdez avait "laissé sous-entendre devant deux millions de téléspectateurs que Francky Vincent était antisémite du fait de son amitié avec Dieudonné".
"M. Verdez n'a pas apporté la preuve d'une seule parole antisémite de la part de mon client, mais Francky Vincent est quand même reparti de cette émission avec une étiquette d'antisémite", avait encore plaidé l'avocat.
Pour rappel, l'auteur des tubes "Fruit de la passion", "Alice ça glisse" ou "Le Tombeur" a été nommé en novembre dans l'ordre des Arts et des Lettres, une décoration qui reconnaît sa participation au "rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde".