En 1987 le groupe Sakiyo déboule sur la scène musicale parisienne. Créé par le bassiste martiniquais Michel Alibo, il était composé de musiciens africains et antillais les plus en vue à l’époque sur la place de Paris.
Le fondateur de Sakiyo, le Martiniquais Michel Alibo, revient sur la création de ce groupe légendaire.
Outre-mer la 1ère : Comment vous était venue cette idée de créer le groupe Sakiyo ?
Michel Alibo : En 1987, l’organisation des Francofolies dirigée à l’époque par Jean-Louis Foulquier, m’a contacté. Ils avaient prévu un plateau à thématique Caraïbe avec Philippe Lavil, Marijosé Alie et d’autres. Mais ils cherchaient un groupe. Je venais de sortir mon album, alors ils m’ont demandé si j’en avais un. J’y suis allé au culot. J’ai dit oui, même si ce n’étais pas vrai. Comme je tournais beaucoup, je connaissais la plupart des musiciens africains et antillais qui travaillaient sur Paris. J’ai monté le groupe en dix secondes. Il y avait Paco Séry, Edith Lefel, Tony Chasseur, Jean-Paul Pognon, Mario Canonge, et tous les autres. On faisait un répertoire zouk-funk.
Pourquoi ce nom Sakiyo ?
Michel Alibo : Lors des premiers concerts, on se faisait appeler le groupe Alibo. Puis, quand nous avons décidé de nous constituer véritablement en groupe, nous avons cherché un nom. Comme on ne nous connaissait pas, on a opté pour Sakiyo qui signifie : "qui sont-ils ?" en créole.
Regardez ce reportage de 1989 sur le groupe Sakiyo
Sakiyo s’est arrêté rapidement, en 1991. Pourquoi ?
Michel Alibo : Effectivement, nous n’avons sorti que deux albums ("Bisou sucré" et "Kannaval"). Le groupe s’est arrêté car il n’y avait que des leaders. Les carrières solo ont repris le dessus. Et puis, nous n’avons pas eu la notoriété escomptée. Nous avons eu la reconnaissance des médias, du public. Mais on n’a pas senti d’engouement de la part de notre maison de disque. Et puis, il y a eu la maladie de Serge Ponsar. C’était un chanteur phare pour le groupe.Il a été obligé de quitter le groupe. Cela nous a secoué.
Pourquoi ce groupe était si révolutionnaire à l'époque ?
Michel Alibo : Notre musique perturbait les gens. Nous étions en avance. Nos chansons parlaient de crack, de personnes qui se droguent. On voulait sortir du doudouisme. Nous souhaitions apporter une note plus rock, plus dure. Nous étions contre le zouk love.
(Propos recueillis par Louis Otvas)
Outre-mer la 1ère : Comment vous était venue cette idée de créer le groupe Sakiyo ?
Michel Alibo : En 1987, l’organisation des Francofolies dirigée à l’époque par Jean-Louis Foulquier, m’a contacté. Ils avaient prévu un plateau à thématique Caraïbe avec Philippe Lavil, Marijosé Alie et d’autres. Mais ils cherchaient un groupe. Je venais de sortir mon album, alors ils m’ont demandé si j’en avais un. J’y suis allé au culot. J’ai dit oui, même si ce n’étais pas vrai. Comme je tournais beaucoup, je connaissais la plupart des musiciens africains et antillais qui travaillaient sur Paris. J’ai monté le groupe en dix secondes. Il y avait Paco Séry, Edith Lefel, Tony Chasseur, Jean-Paul Pognon, Mario Canonge, et tous les autres. On faisait un répertoire zouk-funk.
Pourquoi ce nom Sakiyo ?
Michel Alibo : Lors des premiers concerts, on se faisait appeler le groupe Alibo. Puis, quand nous avons décidé de nous constituer véritablement en groupe, nous avons cherché un nom. Comme on ne nous connaissait pas, on a opté pour Sakiyo qui signifie : "qui sont-ils ?" en créole.
Regardez ce reportage de 1989 sur le groupe Sakiyo
Sakiyo s’est arrêté rapidement, en 1991. Pourquoi ?
Michel Alibo : Effectivement, nous n’avons sorti que deux albums ("Bisou sucré" et "Kannaval"). Le groupe s’est arrêté car il n’y avait que des leaders. Les carrières solo ont repris le dessus. Et puis, nous n’avons pas eu la notoriété escomptée. Nous avons eu la reconnaissance des médias, du public. Mais on n’a pas senti d’engouement de la part de notre maison de disque. Et puis, il y a eu la maladie de Serge Ponsar. C’était un chanteur phare pour le groupe.Il a été obligé de quitter le groupe. Cela nous a secoué.
Pourquoi ce groupe était si révolutionnaire à l'époque ?
Michel Alibo : Notre musique perturbait les gens. Nous étions en avance. Nos chansons parlaient de crack, de personnes qui se droguent. On voulait sortir du doudouisme. Nous souhaitions apporter une note plus rock, plus dure. Nous étions contre le zouk love.
(Propos recueillis par Louis Otvas)