Alors que la Cour de cassation a définitivement rejeté la demande du MIR (Mouvement international pour les réparations), un établissement d’enseignement supérieur américain vient de mettre en place un dispositif dans ce sens après consultation de ses élèves.
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Aux Etats-Unis, de nombreux politiciens démocrates évoquent ce dossier. Et un établissement d’enseignement supérieur vient même de mettre en place un dispositif dans ce sens après consultation de ses élèves. Les étudiants de l'université de Georgetown à Washington ont donc accepté de cotiser à un fonds au profit de descendants des esclaves vendus au XIXe siècle par leur établissement. Le système débuterait à la rentrée 2020.
Dès l'an prochain les 7000 étudiants de l'université de Georgetown verseront chacun 24 euros par semestre en plus de leurs droits d'inscription. Les fonds récoltés contribueront notamment à l'éducation des descendants des 272 esclaves vendus en 1838 par leur établissement, alors endetté, et tenu par les jésuites.
Chez les partisans du non, minoritaires (2541 oui, 1304 non), la plupart n'ont pas d'opposition de principe, mais pensent que ce n'est pas aux étudiants de payer, mais à l’institution : « Puisque la vente a été réalisée par la Compagnie de Jésus et les jésuites », explique K.J. Moran, étudiante, «ce sont eux qui devraient payer. Je pense aussi qu'il est vraiment important que notre communauté assume l'esclavage dans son histoire. »
Cette initiative universitaire risque de laisser des traces… Elle intervient alors que plusieurs candidats à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2020 débattent sur l'opportunité des réparations pour les descendants d'esclaves aux Etats-Unis.
Dès l'an prochain les 7000 étudiants de l'université de Georgetown verseront chacun 24 euros par semestre en plus de leurs droits d'inscription. Les fonds récoltés contribueront notamment à l'éducation des descendants des 272 esclaves vendus en 1838 par leur établissement, alors endetté, et tenu par les jésuites.
Référendum
Le résultat d'un référendum auprès de ces élèves. L'université avait déjà pris de nombreuses initiatives en faveur des étudiants descendants d'esclaves. Beaucoup ont approuvé cette consultation. Ainsi, Charles Ethan Clark, étudiant de Georgetown et l’un des descendants des 272 esclaves (voir vidéo). A ses yeux sa position se justifie moralement que l’on soit ou non descendant d’esclave : « Pour moi, c'est plus une question morale. J'essaie d'avoir un regard extérieur. Comment pouvez-vous ne pas voter oui ? Moralement cela n'a aucun sens de voter non. »Chez les partisans du non, minoritaires (2541 oui, 1304 non), la plupart n'ont pas d'opposition de principe, mais pensent que ce n'est pas aux étudiants de payer, mais à l’institution : « Puisque la vente a été réalisée par la Compagnie de Jésus et les jésuites », explique K.J. Moran, étudiante, «ce sont eux qui devraient payer. Je pense aussi qu'il est vraiment important que notre communauté assume l'esclavage dans son histoire. »
Cette initiative universitaire risque de laisser des traces… Elle intervient alors que plusieurs candidats à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2020 débattent sur l'opportunité des réparations pour les descendants d'esclaves aux Etats-Unis.