Report du lancement d'une fusée Ariane 5 en raison d'une "anomalie"

Le tir d'une fusée Ariane 5 chargée de placer en orbite deux satellites de télécommunications, qui devait avoir lieu vendredi depuis Kourou, en Guyane française, a été reporté en raison d'une "anomalie", a annoncé samedi matin Arianespace.
 
"Au cours des opérations de chronologie finale du Vol VA250, une anomalie est apparue sur l'alimentation en énergie des moyens sols du pas de tir Ariane 5. Le décompte a été interrompu à H0-20 mn, entraînant le report du lancement", indique la société française de services de lancements dans un communiqué.
    

Nouvelle tentative "à partir de dimanche"

Le décollage était prévu dans une fenêtre de lancement entre 18H08 et 19H43, heure de Kourou (21H08 à 22H43 GMT). La mission devait durer environ 34 minutes. Mais quelques minutes avant le tir programmé, les opérations ont été stoppées, a constaté l'AFP. "Les étages du lanceur ont ensuite été vidangés. Le lanceur Ariane 5 et les satellites TIBA-1 et Inmarsat GX5 sont en configuration stabilisée et en totale sécurité", ajoute Arianespace, qui envisage désormais "une nouvelle date de lancement à partir de dimanche".
    
Ce tir devait être le 250e vol Ariane, qui s'envola pour la première fois il y a quarante ans, le 24 décembre 1979, et la quatrième mission du lanceur lourd européen Ariane 5 de l'année 2019 depuis le Centre spatial guyanais (CSG). Ariane 5 devait placer en orbite deux satellites de télécommunications, TIBA-1 pour le compte du gouvernement égyptien, et GX5 pour l'opérateur britannique Inmarsat.
    

Un satellite pour l'Egypte

Le satellite TIBA-1, qui doit être placé en orbite géostationnaire (36.000 km de la Terre), sera le quatrième satellite à être lancé par Arianespace pour le compte de l'Egypte. Ce satellite de télécommunications civiles et gouvernementales, d'une masse de 5.600 kg au lancement, est développé par Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space. Sa durée de vie est estimée à plus de 15 ans. GX5 (4.007 kg) est un satellite de télécommunications mobiles, construit par Thales Alenia Space pour Inmarsat. Il "fournira plus de capacité que l'ensemble de la flotte GX déjà en orbite et permettra la hausse rapide de la demande de services de ses clients en Europe et au Moyen-Orient, en particulier pour les connections Wi-Fi sur les vols commerciaux et pour les services maritimes commerciaux", détaille le CNES, l'agence spatiale française. Durée de vie: plus de 16 ans.