Près de 46.000 étrangers en situation irrégulière ont été placés en rétention administrative en 2016, une petite baisse par rapport en 2015 selon les associations, mais qui masque selon elles un usage "toujours massif" et "trop souvent abusif", notamment à Mayotte.
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L'an dernier, 45.937 personnes ont été placées en rétention, soulignent dans leur rapport annuel les associations habilitées à intervenir en centre de rétention administrative (Assfam, Forum-Réfugiés-Cosi, France Terre d'Asile, Cimade, Ordre de Malte).
C'est un peu moins qu'en 2015, qui s'était soldé par 47.565 mesures (et 49.537 en 2014). Malgré tout, "de 2012 à 2016, 232.162 personnes ont été privées de liberté" via ce dispositif, soulignent ces organisations, qui voient dans les placements en rétention "le reflet de politiques migratoires axées sur le quantitatif, masquant mal des approches à court terme".
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En Outre-mer en revanche, 21.122 mesures ont été décidées, une hausse nette par rapport à 2015 (18.135 mesures). "Le département de Mayotte atteint à lui seul 43% du total national", dans un contexte où "les éloignements forcés sont si rapides (17 heures en moyenne) que seule une faible proportion de personnes peut exercer ses droits", ajoute le rapport.
S'agissant des mineurs, le rapport dénonce des chiffres "effarants" à Mayotte, ou "4.285 enfants ont été placés en rétention" contre "182 pour toute la métropole". "À Mayotte, l'enfermement des enfants en rétention continue à être massif et à s'exercer en violation de tous les standards du droit interne comme européen", déplore le rapport.
C'est un peu moins qu'en 2015, qui s'était soldé par 47.565 mesures (et 49.537 en 2014). Malgré tout, "de 2012 à 2016, 232.162 personnes ont été privées de liberté" via ce dispositif, soulignent ces organisations, qui voient dans les placements en rétention "le reflet de politiques migratoires axées sur le quantitatif, masquant mal des approches à court terme".
21.122 mesures de rétention administrative Outre-mer
La rétention administrative permet de retenir un étranger faisant l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de son renvoi forcé. L'an dernier, la majorité des placements en centres de rétention (22.860) s'est faite en métropole, une baisse de 13% "principalement imputable à l'état d'urgence" qui a occasionné des fermetures et des réductions de capacité de certains CRA métropolitains, "conséquence de la réaffectation d'effectifs policiers vers d'autres missions".>>> Accéder au rapport intégral ICI
En Outre-mer en revanche, 21.122 mesures ont été décidées, une hausse nette par rapport à 2015 (18.135 mesures). "Le département de Mayotte atteint à lui seul 43% du total national", dans un contexte où "les éloignements forcés sont si rapides (17 heures en moyenne) que seule une faible proportion de personnes peut exercer ses droits", ajoute le rapport.
Chiffres "effarants" à Mayotte
Selon le rapport, les autorités ont ensuite procédé à 9.440 expulsions depuis des CRA en métropole, soit un taux de reconduite de 44%, dont une grosse moitié seulement (5.388) vers un pays extérieur à l'Union européenne. Depuis l'Outre-mer, les autorités ont expulsé 28.142 personnes. Ces chiffres des éloignements ne prennent pas en compte les retours aidés (avec une aide financière) ni les expulsions hors rétention.S'agissant des mineurs, le rapport dénonce des chiffres "effarants" à Mayotte, ou "4.285 enfants ont été placés en rétention" contre "182 pour toute la métropole". "À Mayotte, l'enfermement des enfants en rétention continue à être massif et à s'exercer en violation de tous les standards du droit interne comme européen", déplore le rapport.