Retour à l'école, décrochage scolaire : Jean-Michel Blanquer précise les conséquences du confinement dans les Outre-mer

Jean-Michel Blanquer à l'Assemblée nationale
Interrogé à l'Assemblée nationale sur les conséquences du coronavirus dans les Outre-mer pour le système scolaire, le ministre de l'Education a précisé que le décrochage scolaire Outre-mer est beaucoup plus élevé que dans l'Hexagone.
Jean-Michel Blanquer, interrogé à l'Assemblée nationale mardi 21 avril, a précisé certains points concernant les conséquences du coronavirus et de le fermeture des écoles, collèges et lycées, dans les Outre-mer. Quelques heures auparavant, il avait esquissé les grands principes de la rentrée à partir du 11 mai : un retour à l'école étalé sur trois semaines, par niveaux de classe et pas plus de 15 élèves par classe.
 

Décrochage scolaire

Le ministre de l'Education a précisé que depuis le début du confinement, le décrochage scolaire est plus élevé dans les Outre-mer que dans l'Hexagone :

L'impact social du déconfinement sur l'aggravation des différences sociales est plus grand dans les Outre-mer. Les chiffres que j'ai pour l'Outre-mer sont différents de ceux de la métropole : entre 15 et 25% de décrochage scolaire Outre-mer, là où nous réussissons à être à 4% en métropole.

Jean-Michel Blanquer


"Il faudra avoir cela à l'esprit pour organiser le déconfinement de la manière la plus volontariste possible", précise Jean-Michel Blanquer.
Blanquer école outre-mer
 

A quand le retour à l'école ?

Au préalable, le ministre a confirmé que le retour dans les écoles après le 11 mai se ferait non seulement progressivement, mais également en fonction de la situation sanitaire dans chaque territoire : "Il est évident que l'analyse qui est faite sur la situation du virus territoire par territoire peut avoir un impact sur notre manière de concevoir le déconfinement".

Cette réponse de Jean-Michel Blanquer fait indirectement écho aux propos tenus la veille à Mayotte par Dominique Voynet. La directrice de l'ARS estimait qu'en raison de la situation locale, elle n'était pas favorable à la réouverture des écoles à partir du 11 mai. 
 

Les suppressions de postes

Jean-Michel Blanquer répondait à une question du député GDR Jean-Paul Lecoq, qui interrogeait le ministre au nom des élus d'Outre-mer de son groupe. La question portait également sur les suppressions de postes d'enseignants à la rentrée de septembre en Guadeloupe et en Martinique. Regardez cette question :

Jean-Michel Blanquer explique en réponse "avoir pris en compte la situation de la Guadeloupe et de la Martinique, avant même le début de la crise. Nous avons retravaillé la carte scolaire. La Guadeloupe et la Martinique seront les départements de France ayant le meilleur taux d'encadrement de France à la rentrée prochaine.