Attendue depuis plusieurs jours, la nouvelle est tombée peu avant 18h ce vendredi 14 avril : le Conseil constitutionnel valide l'essentiel de la réforme des retraites, dont sa mesure phare de recul de l'âge légal de départ à 64 ans.
Les Sages ont dans le même temps censuré six dispositions, dont "l'index seniors". Retrouvez le détail via le tweet du Conseil :
Ils ont rejeté également une demande d'un référendum d'initiative partagée (RIP) déposée par la gauche. Une seconde demande, déposée ultérieurement, doit cependant faire l'objet d'une nouvelle décision le 3 mai.
Réactions des Ultramarins
Plusieurs politiques ont réagi plus ou moins rapidement. Un des premiers à avoir commenté la décision du Conseil constitutionnel est le Réunionnais Younous Omarjee. Si les Sages ont considéré que la réforme respectait la Constitution, le député européen fait la différence entre légalité et légitimité sur Twitter :
Le député (PS - Nupes) de La Réunion Philippe Naillet a quant à lui indiqué sur sa page Facebook : "Une mauvaise loi a été validée par le Conseil constitutionnel."
Du côté des chefs de file nationaux, la figure du Rassemblement National Marine Le Pen a immédiatement réagi : "Le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé."
"La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain", a tweeté pour sa part Jean-Luc Mélenchon. L'ancien candidat à la présidentielle a ajouté : "La lutte continue et doit rassembler ses forces".
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a quant à lui affirmé lors d'un point presse : "La déception n'implique pas la reddition et donc nous allons continuer à nous battre, nous ne lâcherons rien."
Le président du parti Les Républicains Eric Ciotti appelle "toutes les forces politiques" à "accepter" la décision du Conseil constitutionnel.
Pas de réunion avant le 1er mai
En parallèle des politiques, l'intersyndicale "demande solennellement" vendredi au président de la République de "ne pas promulguer la loi" réformant les retraites, après la décision du Conseil constitutionnel.
Appelant les salariés à faire du 1er mai "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale", elle "décide [d'ici là] de ne pas accepter de réunions avec l'exécutif", fait-elle savoir dans un communiqué.