Accueillie en grande pompe à l'aéroport de La Réunion, Benoît Hamon a rassemblé 2 000 partisans à Saint-Joseph. Il a insisté sur une de ces principales mesures : le revenu universel d'existence qui pourrait profiter à 100 000 jeunes réunionnais de 18 à 25 ans.
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Plus de 2.000 partisans rassemblés sous la halle surchauffée d'un marché couvert, samedi à Saint-Joseph, dans l'île de La Réunion, ont redonné du baume au coeur à Benoît Hamon, à la peine dans les sondages d'intention de vote. "Ma force, elle est la vôtre (...) et sans la vôtre, je ne serais pas grand-chose", a déclaré à la tribune le candidat socialiste, relativisant comme à l'accoutumée les mauvais sondages dont il est crédité, et où Jean-Luc Mélenchon creuse l'écart.
Cette mesure pourrait en effet profiter à près de 100.000 jeunes de 18 à 25 ans sur l'île, leur permettre de bénéficier d'une aide de 600 euros s'ils ne travaillent pas, et augmenter de 10% les revenus des 160.000 Réunionnais actuellement allocataires du RSA. Selon l'entourage du candidat, le revenu universel permettrait d'injecter "plus d'un million d'euros par an" dans l'économie de l'île.
"Ce serait toujours mieux que rien", commentait en sortant du meeting Marie-Line, 20 ans, étudiante. "Même si je préfèrerais avoir un vrai salaire quand je finirai mes études".
Pour cause de crise guyanaise, Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer qui a porté ce projet, n'était pas présente à La Réunion samedi pour accueillir le candidat auquel elle a apporté son soutien.
Après une visite expresse d'une douzaine d'heures, le candidat devait quitter l'île samedi soir pour Paris.
"Hip hip hip Hamon"
Premier à prendre la parole, dans un discours ponctué de "hip hip hip Hamon", le premier secrétaire fédéral du PS à La Réunion Philippe Le Constant a rappelé que Benoît Hamon avait dans l'île le soutien de sept partis ou mouvements politiques et de quatre parlementaires (Patrick Lebreton, Philippe Naillet, Jean-Jacques Vlody, Huguette Bello, tandis que Jean-Claude Fruteau, Monique Orphé et Michel Vergoz soutiennent M. Macron).
Patrick Lebreton a vivement critiqué ceux qui "trahi(ssent) (leurs) électeurs" au nom de "petits calculs". "On ne combat pas le Front national en trahissant un vote", a tonné ce député devant un auditoire enthousiaste.
À St Joseph énormément de monde pour faire battre le cœur de La #Réunion avec @benoithamon #Hamon2017 pic.twitter.com/B8L2CM3SPg
— Thierry Marchal-Beck (@ThierryMB) 1 avril 2017
Meeting de @benoithamon à St Joseph dans la Salle Francois Mitterrand comble! Devant plus de 3000 pers pic.twitter.com/U7t7GAs0Sr
— Frédérique Espagnac (@FEspagnac) 1 avril 2017
100 000 jeunes concernés par le revenu universel
Benoît Hamon s'est attaché à détailler son programme, à commencer par le revenu universel d'existence qu'il veut mettre en place dès 2018.Cette mesure pourrait en effet profiter à près de 100.000 jeunes de 18 à 25 ans sur l'île, leur permettre de bénéficier d'une aide de 600 euros s'ils ne travaillent pas, et augmenter de 10% les revenus des 160.000 Réunionnais actuellement allocataires du RSA. Selon l'entourage du candidat, le revenu universel permettrait d'injecter "plus d'un million d'euros par an" dans l'économie de l'île.
"Ce serait toujours mieux que rien", commentait en sortant du meeting Marie-Line, 20 ans, étudiante. "Même si je préfèrerais avoir un vrai salaire quand je finirai mes études".
2,5 milliards d'euros sur 5 ans pour l'Outre-mer
Benoît Hamon n'a que brièvement évoqué ses autres propositions pour l'Outre-mer, dont un fonds de 2,5 milliards sur cinq ans visant à accompagner la mise en oeuvre de la loi sur l'Egalité réelle, votée il y a quelques semaines.Pour cause de crise guyanaise, Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer qui a porté ce projet, n'était pas présente à La Réunion samedi pour accueillir le candidat auquel elle a apporté son soutien.
Après une visite expresse d'une douzaine d'heures, le candidat devait quitter l'île samedi soir pour Paris.