Essayiste et poète, professeur émérite de littérature à l’université des Antilles, le Guadeloupéen Roger Toumson vient de publier "Cartulaires archipéliques" (éditions Idem), un recueil de textes poétiques qui témoigne de l’histoire et de l’imaginaire merveilleux de la Caraïbe.
« Cartulaires archipéliques ». On peut se demander au premier abord ce qui se cache derrière ce titre à la résonnance un peu austère. Ce sont des poèmes au souffle fort, également animés d’une volonté de recherche et de compréhension de l’âme caribéenne. Des textes également enracinés dans leur espace physique, irradiés par l’extravagance de la nature des archipels.
« Dans le mot cartulaire il y a le mot carte. Dans les siècles derniers le cartulaire était un registre et une archive », précise Roger Toumson à La1ere.fr. « Les cartulaires sont les poèmes réunis dans mon recueil, chacun comme une carte postale décrivant l’archipel des Caraïbes. J’écris une géographie historique, humaine et imaginaire de nos Amériques, sachant que les Caraïbes sont le lieu d’une invention et d’une anthropologie nouvelle, ou des métissages de langues et de cultures ont eu lieu. »
Dans ses poèmes, Roger Toumson évoque le Panama, « contre-allée de tout son long couché », les floraisons et les espèces végétales de Colombie, de Bolivie et du Pérou, les grandes figures historiques de la Guyane, de la Martinique, de la Guadeloupe et d'Haïti. L’Afrique ancestrale n’est pas oubliée, à laquelle il consacre un très beau texte, « Djoliba ».
« Je m’inscris dans une définition la plus large possible de la Caraïbe, avec une géographie comprise entre trois entités, celles de l’île, de l’archipel et du continent », explique encore le poète guadeloupéen. « C’est cette triple articulation qui caractérise les cultures caribéennes d’aujourd’hui. Aimé Césaire rappelait que les Antilles sont les îles premières. Ce sont les îles que le navigateur croise avant d’arriver aux bordures continentales, avant de franchir le Golfe du Mexique. »
« Il y a une définition strictement géographique et insulaire, mais il y a aussi une définition anthropologique et culturelle de la Caraïbe, qui englobe les sociétés et les peuples de l’Amérique du Sud, comme par exemple la Colombie, le Venezuela, etc. » rappelle-t-il. « Dans mon livre je fais allusion à cette grande géographie et à l’histoire de la conquête, de la colonisation et de la formation des sociétés caribéennes et américaines d’aujourd’hui ».
« Dans le mot cartulaire il y a le mot carte. Dans les siècles derniers le cartulaire était un registre et une archive », précise Roger Toumson à La1ere.fr. « Les cartulaires sont les poèmes réunis dans mon recueil, chacun comme une carte postale décrivant l’archipel des Caraïbes. J’écris une géographie historique, humaine et imaginaire de nos Amériques, sachant que les Caraïbes sont le lieu d’une invention et d’une anthropologie nouvelle, ou des métissages de langues et de cultures ont eu lieu. »
Dans ses poèmes, Roger Toumson évoque le Panama, « contre-allée de tout son long couché », les floraisons et les espèces végétales de Colombie, de Bolivie et du Pérou, les grandes figures historiques de la Guyane, de la Martinique, de la Guadeloupe et d'Haïti. L’Afrique ancestrale n’est pas oubliée, à laquelle il consacre un très beau texte, « Djoliba ».
La diction poétique
des îles caraïbes circonscrit une géographie cordiale
la carte est l’outil du poète comme l’est du navigateur
le portulan"
(Roger Toumson, extrait du poème « Iles premières »)
« Je m’inscris dans une définition la plus large possible de la Caraïbe, avec une géographie comprise entre trois entités, celles de l’île, de l’archipel et du continent », explique encore le poète guadeloupéen. « C’est cette triple articulation qui caractérise les cultures caribéennes d’aujourd’hui. Aimé Césaire rappelait que les Antilles sont les îles premières. Ce sont les îles que le navigateur croise avant d’arriver aux bordures continentales, avant de franchir le Golfe du Mexique. »
« Il y a une définition strictement géographique et insulaire, mais il y a aussi une définition anthropologique et culturelle de la Caraïbe, qui englobe les sociétés et les peuples de l’Amérique du Sud, comme par exemple la Colombie, le Venezuela, etc. » rappelle-t-il. « Dans mon livre je fais allusion à cette grande géographie et à l’histoire de la conquête, de la colonisation et de la formation des sociétés caribéennes et américaines d’aujourd’hui ».