A la veille de Noël, les clients se pressent dans les épiceries antillaises. Tous sont à la recherche de produits traditionnels pour préparer leurs repas de fin d’année.
Une fois passée la porte de cette épicerie antillaise de l’Est de Paris, on est accueilli par des rangées de boudins, suspendus à des crochets. Pas de doute : les festins de fin d’année approchent. A quelques jours de Noël, les clients se pressent pour faire leurs courses en vue des repas de fête à venir.
Muriel est originaire de la Guadeloupe. "Je suis venue acheter le bon boudin antillais !" dit-elle avec un sourire, découvrant ses dents du bonheur. "Ce n’est pas parce qu’on est en Métropole que l’on doit oublier les traditions" détaille cette femme entre deux âges, qui fait remplir de grands sachets de boudin au comptoir.
Met typique du Noël antillais, c’est le produit phare du magasin. Les employés en vendent cent kilos par jour, et s’attendent à voir les quantités tripler d’ici au 25 décembre. Mais ce n’est pas la seule spécialité qu’on s’arrache ici.
La mère et la fille, assorties avec leurs parkas vert bouteille, ont en tête un menu bien précis. "Je fais du porc en sauce avec des épices, explique Rose en choisissant soigneusement ses morceaux de viande. Et du gratin de bananes, d’ignames… " "Et de christophines !" complète Audrey, sa fille, qui ajoute : "Il ne faut pas oublier non plus le jambon de Noël... ça commence à faire beaucoup là !". Mère et fille se mettent à rire.
Autour d’elles, d’autres clients affluent vers la caisse. Cédric Aratus, le gérant, semble ne plus savoir où donner de la tête. Entre deux coups de téléphone, ce jeune homme emmitouflé dans une écharpe grise explique : "Le mois de décembre est très important pour nous. On y fait 35% de notre chiffre d’affaire annuel. Il y a beaucoup d’antillais qui viennent chez nous parce qu’ils ont besoin de vivre Noël comme aux Antilles."
Myriam inspecte les rayons, lunettes carrées sur le nez. La quadragénaire s’est déplacée depuis Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) pour préparer les repas du weekend. "Je viens pour retrouver les produits que j’ai toujours connus auprès de mes parents" explique-t-elle.
Le jambon de Noël et les pâtés salés sont ses petites madeleines. Et elle tient à les faire partager à ses enfants : "J’ai quatre garçons, issus d’un couple mixte, donc j’essaye de leur transmettre les traditions antillaises, et en particulier celles de la Martinique." Le 25 décembre, c’est tout un héritage familial qui s’invitera dans les assiettes.
Muriel est originaire de la Guadeloupe. "Je suis venue acheter le bon boudin antillais !" dit-elle avec un sourire, découvrant ses dents du bonheur. "Ce n’est pas parce qu’on est en Métropole que l’on doit oublier les traditions" détaille cette femme entre deux âges, qui fait remplir de grands sachets de boudin au comptoir.
Met typique du Noël antillais, c’est le produit phare du magasin. Les employés en vendent cent kilos par jour, et s’attendent à voir les quantités tripler d’ici au 25 décembre. Mais ce n’est pas la seule spécialité qu’on s’arrache ici.
"Vivre Noël comme aux Antilles"
Un peu plus loin, Rose et Audrey sont venues faire leurs achats en famille. Elles doivent jouer des coudes pour atteindre les grands bacs de viande de porc, au fond de l’épicerie. Vitrines de plats cuisinés façon traiteur, coin pâtisserie, fruits et légumes en vrac… En se faufilant entre les étals colorés, les parfums se mélangent et titillent les narines.La mère et la fille, assorties avec leurs parkas vert bouteille, ont en tête un menu bien précis. "Je fais du porc en sauce avec des épices, explique Rose en choisissant soigneusement ses morceaux de viande. Et du gratin de bananes, d’ignames… " "Et de christophines !" complète Audrey, sa fille, qui ajoute : "Il ne faut pas oublier non plus le jambon de Noël... ça commence à faire beaucoup là !". Mère et fille se mettent à rire.
Autour d’elles, d’autres clients affluent vers la caisse. Cédric Aratus, le gérant, semble ne plus savoir où donner de la tête. Entre deux coups de téléphone, ce jeune homme emmitouflé dans une écharpe grise explique : "Le mois de décembre est très important pour nous. On y fait 35% de notre chiffre d’affaire annuel. Il y a beaucoup d’antillais qui viennent chez nous parce qu’ils ont besoin de vivre Noël comme aux Antilles."
"Transmettre les traditions"
Car pendant les fêtes, le mal du pays peut se faire ressentir. Muriel le dit : elle se sent "un peu déracinée" dans l’Hexagone. "Donc on met un point d’honneur à manger créole à Noël" déclare-t-elle. Une façon de perpétuer les traditions.Myriam inspecte les rayons, lunettes carrées sur le nez. La quadragénaire s’est déplacée depuis Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) pour préparer les repas du weekend. "Je viens pour retrouver les produits que j’ai toujours connus auprès de mes parents" explique-t-elle.
Le jambon de Noël et les pâtés salés sont ses petites madeleines. Et elle tient à les faire partager à ses enfants : "J’ai quatre garçons, issus d’un couple mixte, donc j’essaye de leur transmettre les traditions antillaises, et en particulier celles de la Martinique." Le 25 décembre, c’est tout un héritage familial qui s’invitera dans les assiettes.
Le reportage de France Ô et Outre-mer 1ère :