Rugby à VII : les Bleus triomphent à Los Angeles, l'objectif olympique est bien lancé

C'est donc ça "l'effet Dupont" ? L'emblématique capitaine du XV de France a en effet intégré l'effectif à VII de cette compétition pour préparer les Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août). Il a aidé les Bleus à retrouver la victoire sur le circuit mondial, de quoi gonfler la confiance d'un groupe qui apprend à vivre avec une star du rugby.

S'il n'est pas le patron sur le terrain comme à XV, le Toulousain a pris une épaisseur folle en seulement deux semaines dans l'effectif du VII de France. "Mon rôle c'est juste joueur de l'équipe. Je suis encore en apprentissage, je ne vais pas faire de grands discours alors que ce n'est que mon deuxième tournoi avec eux", a-t-il humblement assuré, après avoir multiplié les selfies avec des spectateurs énamourés.

Entre ses passes parfaitement ajustées, ses démarrages explosifs ou encore ses plaquages dévastateurs, Antoine Dupont a brillé à Los Angeles. Il y a gagné une place de titulaire même s'il n'a pas débuté la finale, visiblement fatigué par le rythme électrique de sa nouvelle discipline.

Andy Timo dans la "dream team"

Dans la fraîcheur du stade des Los Angeles Galaxy, les Bleus ont fait parler leur maîtrise pour étouffer la Grande-Bretagne (21-0) en finale. Antoine Zeghdar (7e) et Stephen Parez (9e) ont plongé dans l'en-but avant l'entrée de Dupont en seconde période, qui a offert le 3e essai à Théo Forner (13e). 

Parmi les coéquipiers de la star toulousaine, il y a également trois Ultramarins : le Réunionnais Jordan Sepho, le Guadeloupéen Jefferson-Lee Joseph et le Martiniquais Andy Timo. Ce dernier fait d'ailleurs partie de la dream team (l'équipe de rêve, NDLR) composée à l'issue de la compétition, aux côtés de deux autres Français, Antoine Dupont et Paulin Riva.

Après un début de saison moyen sur le circuit mondial (10ᵉˢ, 8ᵉˢ puis 6ᵉˢ), les Bleus ont donc réussi leur tournée nord-américaine, la première de Dupont, avec une 3ᵉ place à Vancouver la semaine dernière, et surtout ce trophée, le premier depuis 2005.

"Après notre quatrième place historique l'an dernier [sur le circuit mondial à Sydney, NDLR], on voulait aller chercher l'or sur un tournoi et c'est chose faite, a commenté l'ailier Jefferson-Lee Joseph dans L'Équipe. Nous voilà lancés mais il ne faut pas baisser le curseur, il faudra aller gagner le championnat à Madrid puis se concentrer sur les Jeux." En attendant, ils ont savouré dans les vestiaires !