Saint-Martin : 30 procédures judiciaires pour vol ou possession d'armes après Irma

Un gendarme dans la commune de Marigot à Saint-Martin, le 16 septembre.
Trente procédures judiciaires ont été "traitées" pour des faits de vol ou de possession d'armes après l'ouragan Irma à Saint-Martin, a annoncé dimanche le procureur de la République de Basse-Terre (Guadeloupe), dans un communiqué.
"À la suite du cyclone Irma, le parquet de Basse-Terre, avec le groupement de gendarmerie de Guadeloupe, a mis en place une nouvelle chaîne pénale à Saint-Martin dans les locaux de la caserne de gendarmerie de Concordia", indique le procureur Samuel Finielz.

55 auteurs dont 5 mineurs

Cette nouvelle chaîne pénale, dirigée par deux vice-procureurs du parquet de Basse-Terre affectés à Saint-Martin, "a traité depuis le 10 septembre 30 procédures concernant 55 auteurs dont 5 mineurs", précise-t-il.

Parmi elles, "18 alternatives aux poursuites ont été ordonnées, 26 convocations en justice ont été délivrées" et "2 personnes en possession d'armes de catégorie B sur des barrages d'autodéfense ont été déférées devant un magistrat du parquet et ont été remises en liberté après notification d'une date de convocation et saisie de l'arme".
Des pillages ont eu lieu à Saint-Martin, après l'ouragan Irma.

Des marchandises volées

En outre, "cinq personnes en possession d'armes à feu ou interpellées alors qu'elles commettaient des vols dans des locaux commerciaux ou en possession de marchandises volées ont été déférées à Basse-Terre pour être jugées en comparution immédiate et ont été écrouées".

Le procureur précise que "deux personnes ont été déférées devant le juge d'instruction de Basse-Terre dont une personne qui détenait un stock très important de marchandises volées".

Des armes saisies

Au total, "6 armes de poing de catégorie B" ont été saisies, ainsi que "des munitions de catégorie B, des produits stupéfiants dont 2 kg d'herbe de cannabis". Enfin, "de nombreux stocks de marchandises volées" ont aussi été découverts et "seront restitués à leurs légitimes propriétaires".

Des cas de pillages, notamment de magasins, avaient été constatés à Saint-Martin juste après l'ouragan Irma qui a ravagé l'île, faisant 11 morts et des centaines de millions d'euros de dégâts. La ministre des Outre-mer Annick Girardin, qui s'était rendue sur place, avait elle-même été témoin de ces actes, qui ont poussé l'Etat à renforcer la présence des forces de sécurité.
Des gendarmes envoyés en renfort, à leur arrivée à l'aéroport de Grand Case, le 21 septembre.

Le président Emmanuel Macron a lui aussi estimé qu'il n'était "pas normal" qu'il y ait "autant d'armes en circulation" sur Saint-Martin et fixé pour objectif de "désarmer" l'île antillaise qui comptait environ 35.000 habitants avant le passage d'Irma.