Pour renforcer les secours, un A310 a décollé jeudi de l'Hexagone, "avec à son bord un détachement français et un détachement néerlandais", selon le porte-parole du chef d'état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger. "Plus de 500 militaires sont déployés sur Saint-Martin. Ils seront 600 ce soir et 1.300 quand on y ajoute les effectifs de la Marine nationale", a-t-il précisé, évoquant "une centaine de liaisons" réalisées avec les deux îles "en une semaine".
Avant, pendant et après #Irma : les armées présentes. pic.twitter.com/c1rVAoLTgK
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) 14 septembre 2017
Le navire BPC Tonnerre avec 1000 tonnes de matériel
Le BPC Tonnerre, un bâtiment de la Marine nationale, a appareillé mercredi pour déployer "des capacités de reconstruction d'urgence", notamment 116 véhicules et 1.000 tonnes de matériel. Des jeunes du Service militaire adapté (dispositif d'insertion et de formation des jeunes d'outre-mer) de Guadeloupe et Martinique ont été envoyés jeudi en renfort pour "l'ouverture de routes, la distribution des produits de premières nécessités et le déblaiement de l'usine de désalinisation".
La crainte d'un risque sanitaire
L'heure est désormais aux précautions sanitaires pour éviter la propagation des maladies. Des recommandations ont été communiquées par la préfecture concernant notamment l'eau courante, qui "n'est plus potable". "L'hôpital est largement préparé à des maladies tropicales ou liées à la consommation d'eau non potable", avait assuré mardi la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Emmanuel Macron a promis la reprise de la distribution d'eau potable "à partir du 20 (septembre)", mais en "quantité moins importante" qu'avant l'ouragan, et la reprise de l'électricité "d'ici la fin de semaine dans tous les points sensibles"."À Saint-Barthélemy, la production d'eau a repris, elle est évaluée à environ 800m3 par jour, à Saint-Martin, elle devrait intervenir dans le milieu de la semaine prochaine", a indiqué dans un communiqué jeudi soir, la préfecture de Guadeloupe qui annonce "l'arrivée vendredi d'une usine mobile de désalinisation".
Le réseau routier désormais praticable
Concernant l'électricité, sur Saint-Martin, "le tiers des clients est réalimenté (5300 sur 16.000), tout comme 24 sites sur les 34 que compte l'île (hôpital, aéroport, gendarmerie, usine d'eau, station de pompage, port...)", toujours de même source. Si les télécommunications "restent difficiles", le réseau routier est "désormais praticable". Sur Saint-Martin, "deux stations d'essences sont ouvertes" et "deux hypermarchés, un à Saint-Martin et un à Saint-Barthélémy ont rouvert leurs portes".