Des locataires de logements sociaux dans l'île de Saint-Martin, ravagée il y a six mois par l'ouragan Irma, se disent "inquiets" de l'arrivée de la prochaine saison cyclonique et réclament que des travaux renforcent rapidement leur logement.
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Dans cette lettre ouverte aux autorités, dont l'AFP a eu copie ce jeudi, et adressée à Emmanuel Macron, au président de la collectivité territoriale de Saint-Martin Daniel Gibbs et aux parlementaires locaux, le collectif des locataires des logements sociaux des trois bailleurs de l'île rappellent que depuis six mois leurs vies "ont basculé dans l'horreur et dans la peur".
Les signataires du courrier, qui représentent les "15% de la population Saint-Martinoise à être hébergée dans les logements sociaux soit environ 6.000 personnes", signalent que les "dispositifs de sécurisation temporaires" posés sur leurs toits, fenêtres et portes "sont insuffisants et n'ont pas vocation à durer".
Si les bailleurs ont promis "que tout serait reconstruit en mieux", "ils nous ont aussi informés qu'ils n'ont pas tout le financement et devrons adapter les travaux aux finances", déplorent les locataires, estimant qu'"on ne peut pas continuer d'opposer la sécurité des personnes aux finances". "Nous alertons votre attention sur la situation que nous vivons et l'incertitude dans laquelle nous sommes plongés face à la reconstruction de nos logements. Nous souhaitons, d'une part, que les travaux de reconstruction commencent, d'autre part et surtout, que nos logements soient renforcés et présentent plus de garanties face aux aléas cycloniques plus violents", insistent les locataires.
Dans une récente interview à l'AFP, Daniel Gibbs avait souligné que les bailleurs sociaux, impactés par l'ouragan de catégorie 5, avaient du mal à reloger leurs propres locataires. Une réunion interministérielle sur la reconstruction de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, l'île voisine, est prévue le 12 mars à Paris.
Les signataires du courrier, qui représentent les "15% de la population Saint-Martinoise à être hébergée dans les logements sociaux soit environ 6.000 personnes", signalent que les "dispositifs de sécurisation temporaires" posés sur leurs toits, fenêtres et portes "sont insuffisants et n'ont pas vocation à durer".
"Météo menaçante"
"Sans céder pour autant à la panique, nous sommes inquiets face à une météo menaçante qui ne cesse de nous rappeler au pire. Or, nous sommes à trois mois du lancement officiel de la prochaine saison cyclonique. Quand serons-nous à l'abri dans nos logements ?", s'interrogent-ils.Si les bailleurs ont promis "que tout serait reconstruit en mieux", "ils nous ont aussi informés qu'ils n'ont pas tout le financement et devrons adapter les travaux aux finances", déplorent les locataires, estimant qu'"on ne peut pas continuer d'opposer la sécurité des personnes aux finances". "Nous alertons votre attention sur la situation que nous vivons et l'incertitude dans laquelle nous sommes plongés face à la reconstruction de nos logements. Nous souhaitons, d'une part, que les travaux de reconstruction commencent, d'autre part et surtout, que nos logements soient renforcés et présentent plus de garanties face aux aléas cycloniques plus violents", insistent les locataires.
Discussions en cours
Lors d'une conférence de presse lundi à Saint-Martin, en présence de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, le secrétaire d'Etat à la cohésion des territoires Julien Denormandie a indiqué que des discussions étaient en cours "pour renforcer la co-construction rapide des logements sociaux".Dans une récente interview à l'AFP, Daniel Gibbs avait souligné que les bailleurs sociaux, impactés par l'ouragan de catégorie 5, avaient du mal à reloger leurs propres locataires. Une réunion interministérielle sur la reconstruction de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, l'île voisine, est prévue le 12 mars à Paris.