Saint-Martin et Saint-Barthélémy, paradis huppés des Antilles [Encadré]

Les paysages idylliques de Saint-Martin et Saint-Barth, avant le passage du cyclone Irma
Lieux de villégiature des stars, les îles françaises de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, ravagées par le cyclone Irma, sont avant tout connues du grand public pour leur tourisme de luxe et la beauté de leurs lagons.  
Autrefois communes de la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy sont devenues autonomes de ce département d'Outre-mer à la suite d'élections territoriales le 15 juillet 2007, prenant le statut de Collectivité d'Outre-mer (COM). Les services de l'État sont regroupés au sein d'une délégation unique implantée à Saint-Martin, dénommée préfecture de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin et chargée de concevoir et mettre en oeuvre les politiques publiques.


Saint-Martin, la franco-néerlandaise 


Saint-Martin est soumise à une double souveraineté, française et néerlandaise, depuis le traité de Concordia de 1648. La souveraineté française sur la partie nord de l'île (53 des 86 km2) a été réaffirmée par le traité de Paris de 1816 puis fixée par une convention signée avec la Hollande le 28 novembre 1839. Située à environ 250 km de la Guadeloupe, Saint-Martin (chef lieu: Marigot) est composée de deux parties, Grande Terre et Terres basses, la principale, reliées entre elles par d'étroits cordons littoraux qui enferment l'étang salé de Simpson Bay. Saint-Martin comprend en outre plusieurs petites îles aux noms évocateurs: Tintamarre, Pinel, Cayes vertes, Petite clef ou Crowl Rock. Le Pic Paradis, à 424 m, est son point culminant.

Sa population est passée de 8.000 habitants à la fin des années 80 à 35.107 aujourd'hui (Insee 2014), contre environ 45.000 pour la partie néerlandaise. L'île est surnommée "Friendly Island" car elle regroupe 70 à 100 nationalités, dont de nombreux immigrés d'Haïti ou Saint-Domingue. Port franc, Saint-Martin vit essentiellement du tourisme et est vantée comme "un paradis du shopping et de la détaxe".

Saint-Barthélémy, l'île des happy few


Découverte par Christophe Colomb en 1493 puis achetée par la France à l'Ordre de Malte en 1674, "Saint-Barth" fut cédée au Royaume de Suède en 1784, avant d'être rétrocédée définitivement à la France par le traité du 10 août 1877. A environ 230 km de la Guadeloupe et 25 km de Saint Martin, Saint-Barthélémy (chef-lieu: Gustavia) est une île d'origine volcanique de 21 km2. Elle en compte quatre de plus si on ajoute les nombreux îlets qui l'entourent (Frégate, Coco, Chevreau, Fourchue, etc).

Sa population est passée de près de 7.000 habitants à la fin des années 90 à 9.427 (Insee 2014). Elle accueille de nombreux riches résidents étrangers, surtout américains. Blancs à 95%, les "Saint-Barths" sont pour la plupart originaires de Bretagne ou de Normandie.

Grâce à son statut de port franc hérité de l'époque suédoise, les habitants sont non imposables sur le revenu. La principale activité est le tourisme de luxe, et "Saint-Barth" est un repaire pour riches célébrités comme Johnny Halliday, Gwynneth
Paltrow, Steven Spielberg, Beyoncé, Kate Moss, etc. Le coût de la vie y est extrêmement élevé. La députée de la circonscription de Saint-Barthélémy et Saint-Martin est Claire Guion-Firmon, du parti LR.