Sélectionnés et invités par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, les artisans ne cachent pas leur fierté et leur plaisir d’exposer Porte de Versailles, à Paris. Si pour certains le salon est un moyen de gagner en visibilité, pour d’autres, c’est une réelle opportunité d’échanger, de rencontrer et de découvrir de nombreux projets.
Entre un forgeron réunionnais, une productrice de chocolat guyanaise, ou un artisan ébéniste guadeloupéen, tous les arts sont représentés à ce 10ᵉ salon du Made in France.
L’artisanat français aux quatre coins du monde
Au stand dédié aux territoires d'Outre-mer, les productions exposées ne laissent pas indifférent. La gamme, si large, de créations met en avant les savoir-faire artisanaux des territoires ultramarins.
C’est énorme d’avoir un stand sur Paris, c’est important dans l’artisanat de sortir pour se faire connaître.
Karine Payet Turpin, créatrice de Fairy's Hand
Pour la créatrice originaire de La Réunion, l’artisanat est un art unique dans la société contemporaine. Transmise par sa grand-mère puis par sa mère, la broderie a toujours été présente dans la vie de la Réunionnaise. Lancée en 2016, l’entreprise de maroquinerie mise tout sur ses atouts : une fabrication entièrement manuelle et des pièces toujours uniques.
Une idée que rejoint pleinement Eric, un forgeron lui aussi réunionnais, travaillant uniquement à la demande du client. Spécialisé dans la taillanderie, l’artisan, formé par un maître forgeron en 1995, fait valoir sa fabrication 100% locale et écologique : "Les outils sont fabriqués à partir d’aciers recyclés, que l’on retrouve sur les amortisseurs des voitures", explique-t-il.
Cacao et bois des Antilles-Guyane
À travers ce salon, les exposants espèrent attirer le plus grand nombre de personnes. Pour certains, comme pour Drupa Angénieux, chocolatière originaire de Guyane, l’objectif est de créer une filière de cacao 100% guyanaise.
Notre système est de planter, transformer et de transmettre, car le cacao de Guyane est un patrimoine local.
Drupa Angénieux, chocolatière
Au-delà de la production et de la distribution, la chocolatière insiste sur la transmission des savoirs et se rend régulièrement dans des établissements scolaires afin d’échanger avec des étudiants sur la conception d’une production locale et artisanale.
Pour le Guadeloupéen qui tient le stand Sen’Art Design, l’objectif du salon est clair. Il mise sur la découverte de bois précieux guadeloupéens et guyanais pour s’exporter : "je vise l’international", assume-t-il.
Déjà exposant à Saint-Malo à l’occasion de la Route du Rhum, le Guadeloupéen est fier de faire découvrir ses œuvres composées d’acajou blanc, de cèdre rouge ou de bois de rose.