Dans son dernier rapport annuel, Jacques Toubon met l'accent sur la défense des droits des Ultramarins

Jacques Toubon, Défenseur des droits
Dans quelques semaines, Jacques Toubon ne sera plus Défenseur des droits. Avant de quitter ses fonctions, il vient de publier son rapport annuel dans lequel il met l'accent sur la défense des droits des Ultramarins.
Jacques Toubon, le Défenseur des droits, a rendu son dernier rapport annuel, lundi 8 juin (consultable par ici). Après six ans à la tête de cette institution indépendante, l’ancien ministre de Jacques Chirac doit être remplacé en juillet prochain. Pour ce dernier rapport, il s’est notamment concentré sur les discriminations, les violences faites aux enfants ou encore le difficile accès aux services publics. Mais aussi sur la Défense des droits des Ultramarins. Fin 2019, Jacques Toubon s'était déplacé aux Antilles, à La Réunion et Mayotte.
 

"Défendre les droits des Ultramarins"

Ce sont deux chiffres-chocs issus de l’appel à témoins réalisé par le Défenseur des droits en Outre-mer. Selon son étude, près d’un Ultramarin sur deux, déclare rencontrer des difficultés à accomplir ses démarches administratives. Un sentiment particulièrement fort à Mayotte et en Guyane. Jacques Toubon pointe ici la diminution de la présence humaine aux guichets des administrations.

Et 40% des personnes interrogées ont le sentiment que les Ultramarins sont souvent discriminés. Pour illustrer ce constat, il y a le témoignage des coupures d’eau récurrentes en Guadeloupe, desservies que la nuit dans certains secteurs.
 

La situation à Mayotte

Et puis, il y a le cas de Mayotte. Avec la thématique omniprésente de l’immigration clandestine, qui empêche de regarder le sous-développement de l’île. A tel point que tout discours sur les droits des étrangers semble inaudible, regrette le Défenseur des Droits.

Un contexte sécuritaire qui a pourtant pour conséquence de maintenir les étrangers "dans une situation d’insécurité juridique et de précarité administrative permanente". Pour Jacques Toubon, l’égalité dans l’accès aux droits n’est toujours pas une réalité pour tous.