Photo, musique et documentaire au menu des sorties de la semaine (12/02/21)

Le fleurettiste Enzo Lefort qui sort un livre de photos; un doc sur les Ultramarins; et Hatik aux Victoires de la musique : voici l'actualité de la semaine (12/02/21)

Photographie

Behind the mask. Livre de photographies d’Enzo Lefort. L’auteur est connu : Enzo Lefort est vice-champion olympique par équipe et champion du monde de fleuret. L’an passé, sans challenge sportif à l’horizon, le Guadeloupéen s’était fixé un objectif personnel : photographier ses amis et collègues de l’équipe de France d’escrime (épée, fleuret, sabre). Le shooting a débuté fin juin, au moment de la reprise de l’entrainement et le livre autoédité est paru début décembre. Lumière naturelle, portraits, ambiance de salles d’escrime, Enzo Lefort s’est simplement fait plaisir. "Ce que j’aime dans la photo, c’est la composition, le fait de laisser la place à la créativité." A l’arrivée, cela donne un livre d’environ soixante-dix photos pour mieux pénétrer l’intimité de cette discipline qui réussit si bien aux Ultramarins. Le fleurettiste avait déjà travaillé pour le prêt-à-porter, pour une marque de bijoux et pour des cours de yoga. S’il a bien conscience qu’il ne s’agit que d’un plaisir, comme en escrime, il ne se met pas de limite. Site : enzolefort.com

 

Musique

Victoires de la Musique. Hatik, nommé dans la catégorie révélation masculine. (Victoires de la Musique, vendredi 12 février sur France 2, 21h). Lui, le confinement lui a bien profité. L’artiste touche-à-tout Hatik (guyanais par sa mère) s’est révélé au grand public grâce à la série "Validé" de Franck Gastambide diffusée sur C+ en mars 2020. Hatik y joue le premier rôle et incarne Clément dit Apash, jeune rappeur débutant. Un succès, avec plus de 15 millions de visionnage ! Un peu plus tard, en août, côté musique cette fois-çi, son double CD "Chaise pliante" devenait disque de platine. Sa reprise "d’Angela" du groupe Saïan Supa Crew (avec des paroles plus soft) n’est pas étrangère à son succès. Mais son rap détonne surtout par son flot et ses textes sombres évoquant la vie des quartiers, la délinquance... Autres nommés de la catégorie : révélation masculine : Hervé, Noë Preszow.

Documentaire

LABALAVI. Documentaire de Kelly Pujar et Cédrick-Isham Calvados (sur le portail des Outre-mer, 17 portraits en 12 épisodes de 8 minutes depuis le 8 février et jusqu’au 18 mars). Pourquoi les Ultramarins quittent-ils leur territoire natal ? Est-ce la quête d’un ailleurs meilleur ? Doit-on voir en sous-main, les relents de l’époque du Bumidom (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer) toujours à l’œuvre ? C’est pour trouver des embryons de réponse que notre consoeur Kelly Pujar a suivi le photographe Cédrick-Isham Calvados, qui lui-même, travaillait sur la question de l’identité, en Ile-de-France. Résultat dix-sept portraits de Réunionnais, Guyanais, Martiniquais et Guadeloupéens qui se confient sur leur découverte de l’Hexagone ou au contraire du territoire de leurs parents. L’une trouve que Paris a une odeur particulière. Une autre s’émerveille de l’envol des pigeons dans la capitale, avant de parler d’un sentiment d’abandon de la part de ses parents. Un troisième parle d’immensité et d’aventure. Enfin, un autre évoque "le choc traumatique d’arriver dans un pays étranger." Sur un mode léger, LABALAVI raconte juste qu’être ultramarin (originaire des Outre-mer vivant en métropole) n’a rien d’anodin.  Les auteurs du documentaire se gardent bien de répondre à la question de l’identité. En revanche, Kelly Pujar retient de ces différents parcours "des dénominateurs communs.On sous-estime ce qui nous rassemble, nous Ultramarins. La langue, par exemple. Même si les créoles sont différents, on se comprend." Ce qui constitue en effet une solide passerelle entre communautés diverses. 

Avec LABALAVI, découvrons des destins peu connus dans l’histoire de France, ceux des migrants de l’intérieur, les citoyens originaires des Outre-mer. Le photographe guadeloupéen Cédrick-Isham Calvados part à la rencontre de dix-sept Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais et Réunionnais qui vivent en Île-de-France. A la clé de leurs échanges des témoignages touchants sur la vie là-bas. Les habitants des terres d’Outre-mer désignent souvent la France hexagonale avec la locution "là-bas". D’où le nom choisi pour la série LABALAVI. Un film de Kelly Pujar et Cédrick-Isham Calvados en 12 douze épisodes

Retrouvez tous les épisodes sur le lien suivant : LABALAVI