Les 60 ans du SMA en photo, le peintre Jean-Marc Hunt exposé à Paris, et l'exposition itinérant sur Tahiti : voici l'actualité de la semaine (04/06/21).
Les 60 ans du SMA
60 ans le SMA : votre réussite, notre mission (exposition photographique aux Invalides du 1er juin au 7 juillet 2021). Une image populaire, une référence, une main tendue aux jeunes pour se reconnecter avec le monde économique. Depuis soixante ans, le SMA (le Service Militaire Adapté) permet à ses jeunes bénéficiaires de concrétiser un projet de vie tout en participant au développement de leurs territoires respectifs : désenclavement, construction de routes, aides à l’agriculture ou à l’élevage, appui logistique pour aider à lutter contre le covid, etc… Reportage de Gervais Nitcheu et Albane Lussien :
Pour marquer cet anniversaire, le ministère des Armées organise une exposition photographique, aux Invalides, et nous propose des instantanés des stagiaires sous toutes les coutures et sous toutes les latitudes. Ce n’est pas un cliché car le SMA déploie ses activités dans tous les Outre-mer, hormis Wallis et Futuna, et Saint-Pierre et Miquelon. Il a été créé en décembre 1961 afin d’encadrer une jeunesse sans emploi après les émeutes de 1959 en Martinique. Aujourd’hui encore, en Outre-mer, le taux de chômage chez les 18-26 ans reste très élevé. En 60 ans, ils ont été environ 120.000 à bénéficier du SMA (pour des durées allant de 6 mois à un an). Avec 80% de réussite.
Jean-Marc Hunt : la peinture pour langage
Ti Punch Molotov. Exposition du peintre Jean-Marc Hunt (à la 193 Gallery à Paris, jusqu’au 31 juillet). Réunionnais par sa mère, Guadeloupéen par son père, né à Strasbourg, Jean-Marc Hunt a choisi de s’installer en Guadeloupe. Et c’est ce grand écart entre l’urbanité de son lieu de naissance et la vie plus naturelle de son lieu de vie qu’il retranscrit dans sa peinture, qualifiée de néo-expressionnisme urbain caribéen. Son art est son langage, et son propos est de revisiter les relations entre les Antilles et l’Hexagone. Reportage de Louis Otvas et Jean-Yves Pautrat :
Ti’Punch Molotov l’actuelle série, visible à la 193 Gallery à Paris, traite ainsi de la condition d’Antillais et de Noir. "Le Ti’Punch c’est du rhum. Ca peut-être tout aussi bien un remède comme un poison." La quarantaine de pièces se répartit entre plusieurs thèmes dont le jardin créole, tout en couleurs vives, "l’or vert des Antilles" ou encore les récits cosmogoniques, "une manière de se réapproprier la culture du colonisateur." Et il y a de quoi faire, car pour lui, "la Caraïbe est un grand laboratoire du monde où tout converge."
Lisez la chronique de notre confrère Philippe Triay :
La Polynésie itinérante
La belle histoire de Tahiti et ses îles. D’après une idée de Frank Doucet. A Saint-Cyr-en-Talmondais (Vendée), les 5 et 6 juin. Le covid pousse à l‘innovation. Producteur de spectacles autour de la Polynésie, Frank Doucet a été obligé de se creuser les méninges devant le coup d’arrêt porté par la pandémie sur ses tournées. Résultat avec son ami l’artiste Terii Taputu, il a initié le premier musée itinérant sur la Polynésie française. Soit environ mille objets (un tiki de 120 kg ! De la vannerie, des coquillages, un marae, etc..) achetés ou récupérés, et représentant la culture de ce territoire du Pacifique sud. Rassurez-vous, les chanteurs et les danseurs sont prévus au programme. Reportage de Ismaël Mohammed Ali et Albane Lussien :
L’itinérance a débuté le dernier week-end du mois de mai. Le prochain, les 5 et 6 juin, la belle histoire de Tahiti posera son chapiteau à Saint-Cyr-en-Talmondais, près de la Roche-sur-Yon. Quéven (près de Lorient) les 3 et 4 juillet ; Frévent (Pas-de-Calais), les 10 et 11 juillet.