Un livre, une expo, un colloque à découvrir dans les sorties de la semaine (02/04/21)

Le regard de Christian Blanc sur la Nouvelle-Calédonie; la rétro du plasticien Jean-Claude Cabo; le colloque : la musique et l'Atlantique noir; et le nouvel EP de Débrouya : voici l'actualité de la semaine (02/04/21)

Arts Plastiques

#Ma route de Jean-Claude Cabo. Le plasticien Jean-Claude Cabo propose une rétrospective de son travail à l‘Orangerie de Cachan, dans le Val-de-Marne, car il y a travaillé pendant près de 15 ans. #Ma route retrace son parcours depuis le début de cette collaboration jusqu’à aujourd’hui. En sus d’une installation, 25 pièces seront exposées ayant pour thème essentiel l’esclavage. "C’est un sujet important, permanent et primordial pour la communauté noire" défend l’artiste. Pour lui, une forme d’esclavage actuelle pourrait être les masques (imposés par la pandémie) que l’on retrouvera dans son exposition. Parmi les pièces nouvelles, il y aura aussi des casques coloniaux. "Ils protègent la tête, mais aussi la mémoire." La mémoire des opprimés que Jean-Claude Cabo restitue au travers de son travail.

Expo JC Cabo

Livres

La force des racines Kanak en Nouvelle-Calédonie de Christian Blanc (éditions Odile Jacob). La majuscule au nom Kanak dans le titre de l’ouvrage dit tout le respect que Christian Blanc voue à la culture et au peuple kanak. Acteur majeur des évènements qui se sont déroulés en Nouvelle-Calédonie entre 1984 et 1988, celui qui fut préfet, PDG d’Air France et de la RATP, et témoin privilégié, revient sur ces pages d’histoire qui ont marqué un avant et un après dans ce territoire du Pacifique Sud.

Regardez le reportage de Nathalie Nouzières

 

Colloque

La musique dans les arts et les littératures de l’Atlantique noir (les 8 et 9 avril, à partir de 9h30 en ligne, CY Cergy Paris Université (Live Stream Facebook). La musique constitue-t-elle un vecteur important de circulation des cultures dans l’Atlantique noir ? C’est la thèse défendue par le sociologue anglais Paul Gilroy dans son ouvrage "Black Atlantic" ; et c’est peu ou prou le thème abordé par ce colloque qui, durant deux jours, débattra de la question de l’identité de l’Atlantique noir. "Le jazz, par exemple est né aux Etats-Unis. Il tient une partie de ses racines dans l’Afrique subsaharienne, et en Europe. Il va se métamorphoser au contact des musiques cubaines. C’est pourquoi, il est sans doute inopérant de séparer les cultures africaine subsaharienne, afro-américaine, afro-française et cubaine" rapporte l’universitaire Marion Coste, co-organisatrice de cette conférence. L’identité de l’Atlantique noir se vérifie-t-elle dans les arts, et notamment dans la littérature francophone ? La musicologue Esther Eloidin, auteure de "Quatre siècles de chansons grivoises et paillardes aux Antilles-Guyane" s’exprimera sur les relations entre Césaire et la musique. Autres invités en provenance de la Caraïbe : Daniel Maximin, Kery James et Alain Jean-Marie.

Regardez notre reportage sur l'ouvrage d'Esther Eloidin :

 

Musique

O de Débrouya. L’artiste guadeloupéen est de retour. En ce début d’année 2021, il sort un EP de sept titres intitulé O (O pour Ouest). Il a beaucoup d’autres sons en boîte. Mais pour correspondre aux modes de consommation actuelles de la musique, Débrouya distillera les trois autres EP, environ un tous les trois mois : le deuxième s’appellera Nord, le troisième Est et le quatrième Sud. Débrouya s’est rendu incontournable au tournant des années 2010, chantant principalement en créole. En 2021, nouveauté : à côté du créole, il utilise le français.

Voyez le module de Carl Béhary Laul Sirder : 

montage débrouya, carl