Sortir, voir, écouter : les rendez-vous des Outre-mer dans l'Hexagone

Cette semaine, nous vous proposons du hip-hop mahorais à forte charge sociale. Coté musical, c'est Princess Eud qui tient la vedette ce week-end. Enfin, un cinéaste s'est interessé à la belle histoire de Simone et André Schwarz-Bart. A voir en avant-première. 

Danse 

Hip-Hop Evolution Mayotte (vendredi 5 et samedi 6 avril à l’Espace des Arts, Chalon-sur-saône). La scène hip-hop de Mayotte est très jeune, et surtout très décalée par rapport à la production hexagonale. C’est pourquoi, sensible à la diversité, la scène nationale de Chalon-sur-scène les a fait venir, en fil rouge de son premier festival de danse hip-hop, "Break Storming". Le crew mahorais a inauguré, mardi, ce premier festival avec son spectacle Outoungou ("souffrance" en shimahorais) avec lequel il expose la réalité sociale de son île : l’immigration clandestine. "C’est pour que les gens sachent ce qui se passe entre les Comores et Mayotte" explique Seimoune Chadhouli, l’un des danseurs. Le 5, ils assureront une prestation classique. Puis le 6 avril, ils participeront à la battle finale, accompagnés d’une "Bgirl". 


Concert

Princess Eud (le 7 avril au New Morning). En Haïti, Princess Eud est une vedette. Rappeuse, actrice, animatrice, la jeune femme domine la scène rap et dance-hall, dans son pays depuis une décennie. Ce dimanche 7 avril, elle sera sur la scène du New Morning. L’occasion de découvrir une personnalité, qui s’inspire de Lauryn Hill et de feu Amy Winehouse, dont l’essentiel de la carrière se déroule entre les Etats-Unis et Haïti, et qui a participé au Concert d’Admiral T à l’AccorHotelArena. Par ailleurs, l’Onu l’a sollicité en 2012 pour devenir son ambassadrice pour sa campagne de sensibilisation contre les violences faites aux femmes. Une personnalité vous dit-on.


Cinéma

"Simone et André Schwarz-Bart, une mémoire en partage", un film de Camille Clavel, en avant-première le 18 avril au Musée d’art et d’histoire du judaïsme, à 21h. Treize ans après la disparition d’André Schwarz-Bart (prix Goncourt 1959 avec Le dernier des Justes), le cinéaste Camille Clavel a donné la parole à sa femme Simone. Tourné à Goyave en Guadeloupe, non loin de la maison où les deux écrivains ont véçu, le documentaire s’attache à expliquer la rencontre de deux histoires cabossées (celle des Juifs et celles des descendants d’esclaves) qui a débouché sur une complicité humaine et intellectuelle de longue haleine. La projection aura lieu en présence de Simone Schwarz-Bart.
Lien d’inscription 
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Production : I.N.A