La question de l’Autorisation de voyage électronique (AVE) était à nouveau sur la table entre la France et le Canada mercredi après-midi à Paris, avec Saint-Pierre et Miquelon comme plat de résistance.
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C’est Annick Girardin qui a de nouveau porté le fer contre l’Autorisation de voyage électronique (AVE) que veut mettre en place le gouvernement d’Ottawa. A l’occasion d’un réunion de travail à Paris avec l’ambassadeur du Canada en France sur la francophonie, la secrétaire d’Etat au développement et à la francophonie, et surtout élue de l’archipel, a réitéré la demande des habitants de ce bout de France d’Amérique du Nord : exempter les Saint-Pierrais et les Miquelonnais de ce visa de transit que le pays à la feuille d’érable veut instituer pour tous les étrangers transitant par le sol canadien et qui doit prendre effet le 15 mars prochain.
Certes, le gouvernement d’Ottawa a déjà consenti un effort en annulant pour les habitants de Saint-Pierre et Miquelon cette nouvelle organisation de contrôle de ses frontières dans le sens : archipel – métropole. Mais, l’AVE reste en vigueur dans le sens Paris – Saint-Pierre. Or, en l’absence de liaison aérienne directe entre l’Hexagone et l’archipel, les voyageurs en partance ou à destination de Saint-Pierre et Miquelon n’ont d’autres choix que de transiter par le Canada.
A contrario, Annick Girardin, qui revendique son statut d’Ultramarine au sein du gouvernement de Manuel Valls, n’a pas caché les difficultés de ce dossier, tant pour les habitants de l’archipel dont elle est l’élue que pour le gouvernement canadien qui semble ne pas avoir pris la mesure de toutes les difficultés techniques et administratives induites par la mise en œuvre de ce contrôle aux frontières.
Certes, le gouvernement d’Ottawa a déjà consenti un effort en annulant pour les habitants de Saint-Pierre et Miquelon cette nouvelle organisation de contrôle de ses frontières dans le sens : archipel – métropole. Mais, l’AVE reste en vigueur dans le sens Paris – Saint-Pierre. Or, en l’absence de liaison aérienne directe entre l’Hexagone et l’archipel, les voyageurs en partance ou à destination de Saint-Pierre et Miquelon n’ont d’autres choix que de transiter par le Canada.
Difficultés du dossier
Au sortir de cette réunion de près d’une heure, l’ambassadeur canadien, Lawrence Cannon, n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet, laissant le nouveau gouvernement de son pays répondre le moment venu à la demande de l’Etat français.A contrario, Annick Girardin, qui revendique son statut d’Ultramarine au sein du gouvernement de Manuel Valls, n’a pas caché les difficultés de ce dossier, tant pour les habitants de l’archipel dont elle est l’élue que pour le gouvernement canadien qui semble ne pas avoir pris la mesure de toutes les difficultés techniques et administratives induites par la mise en œuvre de ce contrôle aux frontières.
REGARDEZ l'interview d'Annick Girardin (propos recueillis par Jean-Michel Mazerolle et Didier Bert).