Le Calédonien Titouan Puyo est un météore dans le monde du Stand-Up Paddle (SUP). En cinq ans, il a gagné deux titres mondiaux et a su imposer une nouvelle image plus professionnelle de son sport. Depuis le déconfinement, en Nouvelle-Calédonie, il a repris la mer, son élément naturel.
Petit retour en arrière : mercredi 27 novembre 2019 à El Sunzal au Salvador a lieu la finale de la technical race en SUP des ISA Games (International Surfing Association), Dark Horse va encore frapper. Titouan Puyo, c’est de lui dont il s’agit, va prouver qu’il a de la ressource et qu’il est un compétiteur hors normes. Ce surnom lui vient des Australiens qui l’ont vu débarquer cinq ans plus tôt sur la planète du SUP, tel un cheval fou venant de nulle part. Depuis lors, Titouan préfère qu’on l’appelle Ti2 (prononcez Ti Two en anglais).
Deux jours avant la finale, Titouan avait pris la 3e place de la longue distance, sa spécialité. Après avoir ruminé son échec pendant quarante-huit heures, Puyo, capitaine de l’équipe de France, a décidé de relever la tête. Sur le parcours plus court de la technical race, il s’arrache pour s'imposer en finale devant Connor Baxter (USA), Vinnicius Martins (Brésil) et son compatriote Martin Vitry qui termine quatrième.
À 28 ans il empoche son second titre mondial ISA individuel après celui de 2014 et réalise la course parfaite. "Les vagues ont bien semé la pagaille et à la fin du premier tour, j’ai eu la vague directe au moment du surf. J’étais donc premier et elle m’a porté encore plus devant. J’ai creusé un écart de soixante mètres que j’ai gardé car mes rivaux étaient sur la vague suivante. Le plan d’eau me correspondait, j’étais plus concentré et plus tranquille et puis j’avais les boules après ma défaite en longue distance." Tous les observateurs ont noté un fait rare : l’océan a envoyé à Titouan une vague à chacun de ses passages dans la zone de surf. C’est un signe pour lui qui a toujours rêvé d’apprivoiser cet espace naturel dès son plus jeune âge.
Aucun regret, Titouan ne vit pas comme cela et positive : "Quand je reviens sur Le Caillou, c’est pour moi un retour aux sources très positif car je retourne dans mon club de Va’a "Les îles sous le vent" pour l’ambiance de groupe avec les copains en V6 (pirogue avec 6 rameurs)."
"Dès qu’il y a une compétition en Nouvelle-Calédonie comme sur le circuit des mers du Sud, je m’inscris. Sportivement je me sens Calédonien", dit-il fièrement. "C'est ici que j'ai appris ce que je sais faire aujourd'hui et c'est la Calédonie que je représente aux jeux du Pacifique, je suis un cagou (oiseau coureur symbole du territoire, ndlr)". Pour la petite histoire, Titouan a battu deux fois les rameurs polynésiens lors des derniers Jeux du Pacifique, il est numéro 1 sur la pirogue des cagous et donne le tempo : "ça va beaucoup plus vite que le stand-up", précise-t-il.
Après ses études, sur les conseils de son coach qui l’encourage à faire du paddle, il se met debout et marche sur l’eau avec une planche… sans pour autant se considérer comme le nouveau prophète de ce sport mais la transition du Va’a vers le SUP s’est plutôt très bien passée. Ainsi, à 23 ans, Titouan devient champion du monde ISA de Stand-Up Paddle dans l’épreuve de longue distance sur 18 km. Ce titre arrive seulement un an et demi après avoir pagayé pour la première fois sur un paddle et six mois après son premier titre de champion de France. Le garçon est plutôt doué et il va gagner son surnom de Dark Horse. "Je ne pensais pas faire ça un jour. En vérité je suis hyper content d’avoir réussi en SUP : je voyage, j'ai des sponsors, j'adore ce que je fais. Le premier titre m’avait permis de me lancer, celui de 2019 c’est un aboutissement du travail effectué", commente sobrement le Calédonien.
Pour conserver des habitudes hivernales il revient en février sur la "Gla-Gla Race" sur le lac d’Annecy. Là-bas la température de l’eau est alors à quatre degrés mais le cadre avec les montagnes enneigées autour est magnifique. En mars dernier, il a eu à peine le temps de rentrer que le confinement lui tombe dessus. Mais en Nouvelle-Calédonie, c’est quand même très agréable, avec des températures de l’eau bien meilleures.
"J’étais en mer sur le bateau Kamaou avec mes parents au sud du Caillou (le bateau sur lequel Titouan et sa famille ont habité longtemps). On a eu le droit de rester dans la baie de Prony, sécurisée et accessible aux secours. On a donc passé vingt jours en confinement mais on a commencé à manquer de nourriture et on a dû revenir au port. J'ai alors habité seul dans mon bateau sur la marina de Port Moselle. "
A bord d’Atuna, Titouan voit la vie en mode cool, il avoue avoir pensé aux autres sportifs confinés restés en France, à son frère Alban qui vit à Crac’h près de Quiberon. Mais il s’est fait un peu violence avec des choses moins fun comme le gainage auquel il s’est mis sans grande motivation. Faire du sport à l’intérieur ce n’est pas son truc, il a besoin d’air et de mer mais c’était nécessaire pour être en forme à la reprise. "Le plus dur pour moi était de me motiver. En temps normal, j'avais un planning d'entraînement qui me prenait la journée et je passais au bateau uniquement pour faire une sieste. Pendant le confinement, je devais me motiver à organiser mes journées, sans le rythme habituel de mes séances quotidiennes".
Depuis le 20 avril à Nouméa la vie a donc repris son cours. Sports nautiques et sports extérieurs, tout est reparti comme avant. Sauf pour Titouan qui se contentera d’une photo prise de la base de voile de la Côte Blanche avec ses potes windsurfers, les frères Goyard. Titouan a le dos bloqué. Trop de siestes ? Non, trop de footing sur le bitume à partir du moment où il est rentré à la Marina. Heureusement il n’y a pas de compétition en vue. Après trois jours de pause, le dos va mieux. Idéal pour une reprise progressive des activités sportives et surtout du Stand-Up Paddle, sa raison de vivre : "Après un mois sans sport, à la reprise, tu ressens le besoin de pratiquer encore plus intensément. Tu te sens mieux, plus épanoui, tu retrouves ta petite dose de drogue sportive." Titouan était en manque.
Dans le centre territorial d’entraînement, le petit groupe du SUP Calédonien sort en stand-up le matin, assez tôt vers six heures. Clément Colmas, Benoît Rivière et Noïc Garioud avancent derrière Titouan, ils lui succèderont sans doute un jour car ils sont aux portes de l’équipe de France. Titouan rajoute deux doses d’une heure pour du Va’a le soir et du Down Wind sur son foil avec la pagaie l’après-midi.
Dans tous les sports nautiques, le foil est l’accessoire à la mode qui permet de donner de nouvelles sensations aux pratiquants et une image plus spectaculaire pour le public. Titouan, comme d’autres Calédoniens en a fait son nouveau jeu sur son paddle : "Les sensations sont top, tu voles au-dessus de l'eau, c'est interminable si les conditions sont bonnes. C’est un tout autre sport mais je pense que ce n’est pas comparable au SUP classique, plus accessible et plus facile à organiser."
Les frères Goyard s’éclatent mais s'entraînent aussi en Wind Foil dans le lagon, entre Sainte-Marie ou l’Anse Vata, en attendant les Jeux Olympiques 2024. Titouan se contente de s’amuser à voler avec son paddle. Après être assis sur l’eau en Va’a, puis debout sur sa planche, cette fois il décolle. En voici le mode d’emploi : "D’abord on prend de la vitesse grâce à des petites vagues et on pagaie vite pour sortir de l’eau. On se lève en faisant des ondulations avec les jambes en appui avant et arrière, le foil prend appui sur l’onde et c’est ce qui permet de décoller et de rester en l’air. Ensuite on peut faire une descente en vent arrière trente minutes sur la planche". (Ndlr : voir vidéo explicative en fin d’article.)
Pour le champion calédonien, pas grand-chose à faire jusqu’à fin août, car en 2020 tout est annulé ou presque : d’abord toute la saison européenne du printemps, idem pour Hawaï en juillet alors qu’une interrogation persiste sur les championnats du monde ISA. "On espère un automne en Europe pour faire des courses, avec peut-être le championnat de France mais la saison va être tronquée", déclare-t-il.
Il est six heures du matin à Nouméa, Titouan met un terme à l’interview car il doit partir pour une partie de pêche avec un de ses copains qui vient de mettre à l’eau son nouveau bateau. La vraie vie : "On va pêcher en apnée des langoustes et des saumonées, il n’y a pas trop de vent, c’est top. J’adore le poisson cru, le thon jaune ou le tazard aussi. Dans mes voyages j'ai pu découvrir de nombreuses recettes mais ma préférée c'est le Poke hawaïen à base de cubes de poissons cru marinés, comme il n’y pas de compétition, je peux me le permettre. "
Deux jours avant la finale, Titouan avait pris la 3e place de la longue distance, sa spécialité. Après avoir ruminé son échec pendant quarante-huit heures, Puyo, capitaine de l’équipe de France, a décidé de relever la tête. Sur le parcours plus court de la technical race, il s’arrache pour s'imposer en finale devant Connor Baxter (USA), Vinnicius Martins (Brésil) et son compatriote Martin Vitry qui termine quatrième.
À 28 ans il empoche son second titre mondial ISA individuel après celui de 2014 et réalise la course parfaite. "Les vagues ont bien semé la pagaille et à la fin du premier tour, j’ai eu la vague directe au moment du surf. J’étais donc premier et elle m’a porté encore plus devant. J’ai creusé un écart de soixante mètres que j’ai gardé car mes rivaux étaient sur la vague suivante. Le plan d’eau me correspondait, j’étais plus concentré et plus tranquille et puis j’avais les boules après ma défaite en longue distance." Tous les observateurs ont noté un fait rare : l’océan a envoyé à Titouan une vague à chacun de ses passages dans la zone de surf. C’est un signe pour lui qui a toujours rêvé d’apprivoiser cet espace naturel dès son plus jeune âge.
Le Va’a dans les gênes
Titouan est né à Rapa il y a 29 ans, une île isolée de la Polynésie à 1240 km au sud-est de Tahiti. Il arrive à Nouméa à l’âge de six ans, et au collège va découvrir le Va’a, cette discipline très polynésienne. Son grand frère en faisait, il va faire comme lui. Aujourd’hui, il le pratique toujours en loisir mais en compétition également, le Stand-Up au début n’étant qu’un complément au Va’a avant de devenir son sport principal. "À Tahiti en Va’a il n’y a pas de pro à moins d'être dans les meilleurs et ce n’était pas mon cas. "J'aurais peut-être pu percer dans le Va’a en m'installant en Polynésie mais c'était plutôt un rêve de jeune rameur.
-Titouan Puyo
Aucun regret, Titouan ne vit pas comme cela et positive : "Quand je reviens sur Le Caillou, c’est pour moi un retour aux sources très positif car je retourne dans mon club de Va’a "Les îles sous le vent" pour l’ambiance de groupe avec les copains en V6 (pirogue avec 6 rameurs)."
"Dès qu’il y a une compétition en Nouvelle-Calédonie comme sur le circuit des mers du Sud, je m’inscris. Sportivement je me sens Calédonien", dit-il fièrement. "C'est ici que j'ai appris ce que je sais faire aujourd'hui et c'est la Calédonie que je représente aux jeux du Pacifique, je suis un cagou (oiseau coureur symbole du territoire, ndlr)". Pour la petite histoire, Titouan a battu deux fois les rameurs polynésiens lors des derniers Jeux du Pacifique, il est numéro 1 sur la pirogue des cagous et donne le tempo : "ça va beaucoup plus vite que le stand-up", précise-t-il.
Après ses études, sur les conseils de son coach qui l’encourage à faire du paddle, il se met debout et marche sur l’eau avec une planche… sans pour autant se considérer comme le nouveau prophète de ce sport mais la transition du Va’a vers le SUP s’est plutôt très bien passée. Ainsi, à 23 ans, Titouan devient champion du monde ISA de Stand-Up Paddle dans l’épreuve de longue distance sur 18 km. Ce titre arrive seulement un an et demi après avoir pagayé pour la première fois sur un paddle et six mois après son premier titre de champion de France. Le garçon est plutôt doué et il va gagner son surnom de Dark Horse. "Je ne pensais pas faire ça un jour. En vérité je suis hyper content d’avoir réussi en SUP : je voyage, j'ai des sponsors, j'adore ce que je fais. Le premier titre m’avait permis de me lancer, celui de 2019 c’est un aboutissement du travail effectué", commente sobrement le Calédonien.
Globe-trotter à l’arrêt
Le champion fait trois à quatre fois le tour du monde par an depuis la Nouvelle-Calédonie en passant par l’Europe ou les Etats-Unis. Chaque fin d’année, Titouan enchaîne dans la froideur parisienne avec le très prisé et spectaculaire SUP sur Seine à l’occasion du Nautic de Paris. C’est un parcours longue listance partant de la Bibliothèque François Mitterrand et passant devant Notre Dame et la Tour Eiffel. En 2019, il termine troisième derrière le duo australien Michael Booth et Lincoln Dews. Il apprécie cette course. "À Paris c’est plutôt fun même si ça démarre très tôt le matin et que l’eau est à dix degrés début décembre." Titouan n’est pas vraiment un lève-tôt sauf pour aller à la pêche sur le lagon calédonien, mais que ne ferait-on pas pour conquérir Paris ? Il est aussi hors de question de rater les sprints de vitesse sur le bassin indoor du Nautic de Paris.Pour conserver des habitudes hivernales il revient en février sur la "Gla-Gla Race" sur le lac d’Annecy. Là-bas la température de l’eau est alors à quatre degrés mais le cadre avec les montagnes enneigées autour est magnifique. En mars dernier, il a eu à peine le temps de rentrer que le confinement lui tombe dessus. Mais en Nouvelle-Calédonie, c’est quand même très agréable, avec des températures de l’eau bien meilleures.
"J’étais en mer sur le bateau Kamaou avec mes parents au sud du Caillou (le bateau sur lequel Titouan et sa famille ont habité longtemps). On a eu le droit de rester dans la baie de Prony, sécurisée et accessible aux secours. On a donc passé vingt jours en confinement mais on a commencé à manquer de nourriture et on a dû revenir au port. J'ai alors habité seul dans mon bateau sur la marina de Port Moselle. "
A bord d’Atuna, Titouan voit la vie en mode cool, il avoue avoir pensé aux autres sportifs confinés restés en France, à son frère Alban qui vit à Crac’h près de Quiberon. Mais il s’est fait un peu violence avec des choses moins fun comme le gainage auquel il s’est mis sans grande motivation. Faire du sport à l’intérieur ce n’est pas son truc, il a besoin d’air et de mer mais c’était nécessaire pour être en forme à la reprise. "Le plus dur pour moi était de me motiver. En temps normal, j'avais un planning d'entraînement qui me prenait la journée et je passais au bateau uniquement pour faire une sieste. Pendant le confinement, je devais me motiver à organiser mes journées, sans le rythme habituel de mes séances quotidiennes".
Depuis le 20 avril à Nouméa la vie a donc repris son cours. Sports nautiques et sports extérieurs, tout est reparti comme avant. Sauf pour Titouan qui se contentera d’une photo prise de la base de voile de la Côte Blanche avec ses potes windsurfers, les frères Goyard. Titouan a le dos bloqué. Trop de siestes ? Non, trop de footing sur le bitume à partir du moment où il est rentré à la Marina. Heureusement il n’y a pas de compétition en vue. Après trois jours de pause, le dos va mieux. Idéal pour une reprise progressive des activités sportives et surtout du Stand-Up Paddle, sa raison de vivre : "Après un mois sans sport, à la reprise, tu ressens le besoin de pratiquer encore plus intensément. Tu te sens mieux, plus épanoui, tu retrouves ta petite dose de drogue sportive." Titouan était en manque.
C’est excellent de reprendre des habitudes sportives et pour le lien social c’est important aussi, car je croise plein de gars sur l’eau.
-Titouan Puyo
Dans le centre territorial d’entraînement, le petit groupe du SUP Calédonien sort en stand-up le matin, assez tôt vers six heures. Clément Colmas, Benoît Rivière et Noïc Garioud avancent derrière Titouan, ils lui succèderont sans doute un jour car ils sont aux portes de l’équipe de France. Titouan rajoute deux doses d’une heure pour du Va’a le soir et du Down Wind sur son foil avec la pagaie l’après-midi.
Dans tous les sports nautiques, le foil est l’accessoire à la mode qui permet de donner de nouvelles sensations aux pratiquants et une image plus spectaculaire pour le public. Titouan, comme d’autres Calédoniens en a fait son nouveau jeu sur son paddle : "Les sensations sont top, tu voles au-dessus de l'eau, c'est interminable si les conditions sont bonnes. C’est un tout autre sport mais je pense que ce n’est pas comparable au SUP classique, plus accessible et plus facile à organiser."
Les frères Goyard s’éclatent mais s'entraînent aussi en Wind Foil dans le lagon, entre Sainte-Marie ou l’Anse Vata, en attendant les Jeux Olympiques 2024. Titouan se contente de s’amuser à voler avec son paddle. Après être assis sur l’eau en Va’a, puis debout sur sa planche, cette fois il décolle. En voici le mode d’emploi : "D’abord on prend de la vitesse grâce à des petites vagues et on pagaie vite pour sortir de l’eau. On se lève en faisant des ondulations avec les jambes en appui avant et arrière, le foil prend appui sur l’onde et c’est ce qui permet de décoller et de rester en l’air. Ensuite on peut faire une descente en vent arrière trente minutes sur la planche". (Ndlr : voir vidéo explicative en fin d’article.)
Bien sûr j’aimerais que ma discipline soit olympique. Au-delà du rêve de participer aux J.O, j'aurais pu être compétitif mais surtout avoir un vrai statut de sportif de haut-niveau.
- Titouan Puyo
Pour le champion calédonien, pas grand-chose à faire jusqu’à fin août, car en 2020 tout est annulé ou presque : d’abord toute la saison européenne du printemps, idem pour Hawaï en juillet alors qu’une interrogation persiste sur les championnats du monde ISA. "On espère un automne en Europe pour faire des courses, avec peut-être le championnat de France mais la saison va être tronquée", déclare-t-il.
La reconversion déjà en tête
Du coup, il cherche du travail comme éducateur sportif, pour anticiper un non-paiement éventuel de ses sponsors privés même s’il n’a pas eu d’échos négatifs de ce côté-là. Titouan pense plutôt à l’après et il fera un bilan à la fin de cette saison pour savoir s’il continue en 2021, l’année de ses trente ans. Il a déjà passé avec succès un concours de la fonction publique mais est encore en période de réflexion : "Soit je trouve un autre projet et je fais différemment, avec un emploi adapté qui me permette de sélectionner des courses, voire un projet de vie aussi avec ma copine mais quelque chose qui me donne plus envie que le Stand-Up Paddle. Soit je me relance avec un autre sport mais c’est difficile d’en faire son métier car ce que je fais en ce moment, c’est quand même pas mal. J’essaie d’avoir des idées et d’anticiper mais je ne veux pas vraiment arrêter."Il est six heures du matin à Nouméa, Titouan met un terme à l’interview car il doit partir pour une partie de pêche avec un de ses copains qui vient de mettre à l’eau son nouveau bateau. La vraie vie : "On va pêcher en apnée des langoustes et des saumonées, il n’y a pas trop de vent, c’est top. J’adore le poisson cru, le thon jaune ou le tazard aussi. Dans mes voyages j'ai pu découvrir de nombreuses recettes mais ma préférée c'est le Poke hawaïen à base de cubes de poissons cru marinés, comme il n’y pas de compétition, je peux me le permettre. "
Démonstration de Stand-Up Paddle avec foil dans la baie de l 'Anse Vata
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