A 21 ans, Stanley Baptista est le plus jeune sommelier de l’Hôtel Baltimore, un établissement parisien 5 étoiles situé entre l'Arc de Triomphe et la Tour Eiffel. Il tient depuis deux ans les rênes de la cave à vin et champagne du restaurant, avec l'aide de son maître sommelier.
Marie-Carline Chardonnet •
Depuis son BAC pro hôtellerie-restauration, l’Antillais a parcouru du chemin avant de découvrir sa passion : la sommellerie. « Je rêvais d’être un grand chef cuisinier, cela n’a pas été possible. C’est comme ça que j’ai découvert ma vraie passion pour le vin ».
Quand il parle de sa jeune carrière, Stanley Baptista à la sagesse des plus grands. Né d’une mère martiniquaise et d’un père guadeloupéen, ce jeune antillais ambitionne de devenir le futur meilleur jeune sommelier de France. Un concours qu’il présentera dans deux ans, quand il se sentira prêt.
Cet homme respecté dans son domaine et qui se destinait à la grande cuisine (comme Stanley) l’initie désormais à cet univers très secret. Leur travail de collaboration s’est fait « tout simplement » aime raconter Jean-Luc Jamrozik. « Alors que Stanley était en stage au Baltimore, il m’a dit très vite : l’idée c’est de venir travailler avec vous plus tard » s’amuse cet œnologue hors pair, en poste depuis 33 ans à l’Hôtel Baltimore. « Comme il a fait ses preuves, j’ai eu la possibilité de le faire entrer. Aujourd’hui je ne veux pas le laisser partir » ajoute-t-il.
Stanley Baptista a testé la cuvée prestige, voici son verdict : « Dans ce champagne, on retrouve de l’arôme de fleur de rose, du letchi et d’autres fruits rouges comme la framboise. Le travail du sommelier c’est de deviner le cépage, mais aussi les détails de la fabrication qui donnent les saveurs aux vins».
Le Futur
En dépit de son jeune âge, « Stanley » comme ici tous ses collègues le nomme, ne se ferme aucune porte pour la suite de sa carrière. « J’envisage de créer mon entreprise d’import-export en vins, eaux-de-vie et spiritueux. Pourquoi ne pas créer ma propre marque de champagne comme le «Marie Césaire » ou pourquoi ne pas monter mon restaurant comme l’ont fait d’autres chefs sommeliers ». Pourtant il le sait, pour réussir dans cette profession il faut voyager et maitriser plusieurs langues. Pour pérenniser son avenir, il devra quitter Paris pour s’envoler en direction d’un pays anglophone. Pour l’heure il fait ses armes en salle auprès de la clientèle de l’hôtel Baltimore. Son terrain de jeu : c’est les grands crus et vins rares qu’il aime conseiller aux amateurs de gastronomie. «J’aime recommander le meilleur vin pour accompagner, par exemple, les plats de la nouvelle carte du chef Jean-Philippe Perol comme le Foie Gras de Canard, lobe cuit au naturel, coings, pain perdu cannelle. Mais aussi en fonction des goûts des clients » précise-t-il.
Si ce métier qui demande beaucoup de précision, de rigueur et de passion n’est pas toujours facile, il se souvient encore du jour où il a eu la révélation. « Quatre jours après le début de mon stage, un client m’a demandé un château Haut-Brion, c’était ma première découverte avec une appellation de cette renommée. Quel bonheur quand j’ai pu déguster ce vin ! ». A l’instar des grands millésimes, des châteaux Pétrus et autre Meursault on ne peut que souhaiter à Stanley Baptista de ce bonifier avec le temps…
Bonus : une dégustation de Jurançon sec
Regardez les 3 conseils de dégustations d’un Jurançon sec (Cuvée Marie) de Stanley Baptista :