Après "Minuscule, la vallée des fourmis perdues" (César du meilleur film d'animation en 2015), la coccinelle et ses amies se retrouvent de l'autre côté de l'océan, en Guadeloupe. Une suite tropicale qui mêle prises de vues réelles (magnifiant l'archipel) et faux insectes mais vrais personnages...
Le film est sans parole (mais la bande-son a du relief et il y a beaucoup de musique), et l'interaction est limitée avec les humains. On les entend tout de même parler, et même en créole pendant une partie de dominos. Des non-professionnels recrutés sur place aux Saintes, qui ont comblé les réalisateurs : "J'ai l'impression que les Guadeloupéens d'une façon générale sont des comédiens nés, explique Thomas Szabo. J'avais un peu peur du côté amateur, mais devant la caméra ils sont très à l'aise, et ils sont vraiment très bien".
Les sargasses s'invitent sur le tournage
Le scénario montre les menaces qu'un promoteur fait peser sur la plage paradisiaque où vivent les insectes. Car ce film tout public, fait réfléchir aussi bien sur la défense de l'environnement que sur la façon d'être parent. Mais c'est de la mer qu'est venue l'imprévu : les incontournables sargasses ont fait leur apparition dans le champ de la caméra à Marie-Galante. Tout le monde a du se retrousser les manches...
Difficultés financières
Mais le plus difficile aura été de financer le film jusqu'au bout : un budget de 13 millions d'euros au total (dont 500 000 euros apportés par la région Guadeloupe), mais selon les informations de France-Antilles, la société de production principale du film, Futurikon, n'a pas pu régler tous les prestataires, en France (Guadeloupe comprise) comme à l'étranger. "On en a nous-mêmes subi les conséquences, explique Hélène Giraud. On a du supporter ces problèmes". Thomas Szabo renchérit : "On s'est battus jusqu'à la dernière minute pour faire le film qu'on avait en tête, et c'est vrai que ça n'a pas toujours été facile".
Mais le résultat est là, et ces mandibules du bout du monde ont tous les atouts pour attirer un maximum de spectateurs dans les salles.
Mais au fait, pourquoi la Guadeloupe ? La région est certes devenue une terre de tournages très prisée, mais la première raison est plus personnelle, comme l'explique l'un des deux réalisateurs :