Au Havre, un couple d’Antillais, logé dans une pension de famille, se dit victime de voisins racistes. Il n’est pas soutenu par la direction de la structure.
"Nous n’arrivons pas à vivre chez nous correctement. Nous avons des problèmes avec les voisins. Nous sommes allés voir les responsables de l’association (qui propose les appartements, ndlr). Ils nous ont traités de menteurs et de paranos." Thierry Mirande et sa compagne Martine Herman vivent au Havre depuis 2008. Diminués physiquement, ils ont bénéficié d’un logement dans un petit immeuble géré par une association sociale. C’est en 2016 que, pour eux, tout bascule. L‘ancien aide-soignant et l’ancienne aide-ménagère disent subir les réflexions racistes d'un de leurs voisins, entre autres. "Il donnait des coups de pieds dans notre porte. Il criait sales nègres et imitait des cris de singes. Il nous disait foutez le camp, foutez le camp", raconte Martine Herman.
Le couple antillais sollicite la direction. Mais selon Thierry Mirande, celle-ci les reçoit mal. "Nous avons expliqué nos problèmes. Mais le directeur nous a traités de menteurs. Il pense que je n’ai pas de problème de santé. Il s’est mis à hurler. Il vociférait. Il m’a fait comprendre que nous n’avions rien à faire ici. J’ai l’impression que c’était du racisme." Il n’empêche, le voisin indélicat est expulsé.
Alors pourquoi le problème perdure entre Thierry Mirande et la direction ? C’est qu’entre-temps, M. Mirande a fait intervenir à plusieurs reprises le commissariat de police, a envoyé plusieurs mails à la direction, a déposé une plainte, classée sans suite, a sollicité le ministère de l’Intérieur. C’en est trop pour Cyril Bossuyt, le directeur du pôle logement de l’A.H.A.P.S (Association Havraise d’Action et de Promotion Sociale). Il le dit sans ambages : "Pour avoir partagé avec nos collègues de la psychiatrie, nous pensons que nous sommes sur un terrain de maladie mentale. Et que le premier travail serait de l’accompagner sur du soin. Pour cela, il faudrait que M. Mirande accepte. Et jusqu’à présent pour lui, il n’est pas malade".
Cyril Bossuyt a-t-il tenu des propos racistes ? Il s’en défend. A-t-il menacé d’expulsion le couple ? Là encore, il dément. Mais il est contredit par ce document sonore, enregistré à son insu, qui ne relève pas de propos racistes mais bien des menaces d’expulsion...
Les journées du couple s’étirent entre les rendez-vous médicaux, les courses quand ils ne restent pas cloîtrés chez eux. Pourtant, Thierry Mirande et Martine Herman n’aspirent qu’à une chose : retrouver une vie normale.
Le couple antillais sollicite la direction. Mais selon Thierry Mirande, celle-ci les reçoit mal. "Nous avons expliqué nos problèmes. Mais le directeur nous a traités de menteurs. Il pense que je n’ai pas de problème de santé. Il s’est mis à hurler. Il vociférait. Il m’a fait comprendre que nous n’avions rien à faire ici. J’ai l’impression que c’était du racisme." Il n’empêche, le voisin indélicat est expulsé.
Alors pourquoi le problème perdure entre Thierry Mirande et la direction ? C’est qu’entre-temps, M. Mirande a fait intervenir à plusieurs reprises le commissariat de police, a envoyé plusieurs mails à la direction, a déposé une plainte, classée sans suite, a sollicité le ministère de l’Intérieur. C’en est trop pour Cyril Bossuyt, le directeur du pôle logement de l’A.H.A.P.S (Association Havraise d’Action et de Promotion Sociale). Il le dit sans ambages : "Pour avoir partagé avec nos collègues de la psychiatrie, nous pensons que nous sommes sur un terrain de maladie mentale. Et que le premier travail serait de l’accompagner sur du soin. Pour cela, il faudrait que M. Mirande accepte. Et jusqu’à présent pour lui, il n’est pas malade".
Cyril Bossuyt a-t-il tenu des propos racistes ? Il s’en défend. A-t-il menacé d’expulsion le couple ? Là encore, il dément. Mais il est contredit par ce document sonore, enregistré à son insu, qui ne relève pas de propos racistes mais bien des menaces d’expulsion...
Document sonore
Les journées du couple s’étirent entre les rendez-vous médicaux, les courses quand ils ne restent pas cloîtrés chez eux. Pourtant, Thierry Mirande et Martine Herman n’aspirent qu’à une chose : retrouver une vie normale.