TÉMOIGNAGE. Magali Ozier-Lafontaine : "À 14 ans, mon père est venu m'annoncer, entre midi et deux, qu'il n'était pas mon vrai père".

Magali, 45 ans aujourd'hui, a vécu une enfance rythmée par un conflit avec l'homme qui l'a élevée. Son géniteur décède en effet avant sa naissance. C'est grâce à sa foi en Dieu et à la musique qu'elle se dit être maintenant une femme reconstruite.

"À mes 14 ans, mon père est venu m'annoncer qu'il n'était pas mon père, qu'il n'était pas mon géniteur. Il m'a balancé ça parce que c'était très conflictuel entre nous, il est venu me sortir ça entre deux cours entre midi et deux sans prévenir ma mère. Dans le plus grand des calmes il m'a laissé avec l'info", des mots et une attitude d'une violence inouïe qui arrivent après la naissance de la petite sœur de Magali. 

"J'ai le souvenir d'une enfance, où il est très présent pour moi. Ça a changé quand ma petite sœur est née. Tu vois qu'il y a une différence mais comme tu es petite tu ne comprends pas bien. Tu te dis juste que c'est la préférée." Tout un monde s'écroule pour la jeune Magali qui en veut à son père. 

"Il buvait beaucoup et clairement s'il n'y avait pas eu Dieu, je pense qu'il y aurait eu un drame. Ma relation et mon amour pour Dieu étaient tellement forts que j'étais obligée de m'imposer des limites le concernant.", car c'est dès l'âge de 7 ans en allant à l'église que Magali chemine avec Dieu. "Il a été ma bouée de sauvetage depuis toujours, heureusement qu'il était là " , son père également qui vient s'excuser de son comportement : " Il a compris certaines choses, notre relation est alors repartie sur de nouvelles bases. Aujourd'hui je m'entends mieux avec lui qu'avec ma mère ".

De nos jours Magali se définit comme une femme reconstruite autour de Dieu, de sa famille et de la musique. Elle chante, joue du piano et loue Dieu " parce que c'est une manière de l'attirer à soi pour communiquer avec lui ".