La tension monte à Mayotte après que le gouvernement français a annoncé sa volonté de rendre gratuit le visa entre l'ile française et les Comores, et des actions sont annoncées lundi dans l'île qui subit déjà une forte pression migratoire.
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Associations citoyennes, personnalités de l'île et élus ont exprimé leur colère suite à la signature d'une "feuille de route" visant à assouplir les règles de circulation entre Mayotte et les Comores lors d'un haut conseil paritaire le 12 septembre. Dans le cadre de cette feuille de route, la France va délivrer des visas gratuits aux ressortissants des Comores afin de "lutter contre le trafic d'êtres humains, favoriser les mouvements légaux, tarir les passages illégaux et sécuriser les liaisons, aériennes comme maritimes", a précisé lundi le Quai d'Orsay.
Le député de Mayotte Mansour Kamardine (LR) a réagi par voie de communiqué le 15 septembre, se disant "consterné" et demandant instamment à Jean-Yves le Drian qu'une délégation d'élus mahorais soit reçue au ministère des Affaires étrangères. Pour le parlementaire, cet assouplissement du visa "ferait du 101ème département français une + jungle de Calais + puissance 10".
Une prétendue copie de la "feuille de route" a circulé sur les réseaux sociaux en début de semaine, poussant la députée de Mayotte Ramlati Ali (LREM) puis la ministre des Outre-mer (dans un courrier adressé au sénateur Thani Mohamed Soilihi) à démentir l'authenticité du document afin d'apaiser les esprits.
Ces traversées ont causé "entre 7.000 et 10.000 morts depuis 1995", selon un rapport du Sénat français de 2012. En 2015, 19.000 personnes ont été reconduites à la frontières à Mayotte contre environ 20.000 sur le territoire métropolitain.
Un rassemblement dimanche à Mamoudzou
Le Comité de défense des intérêts de Mayotte (Codim) - groupe ayant activement participé aux mouvements de "décasages" illégaux l'année dernière pour expulser ceux qu'ils considéraient comme des clandestins-, a appelé l'ensemble des Mahorais à se rassembler dimanche à Mamoudzou (chef-lieu de l'île) afin de protester et à dormir sur place "pour pouvoir commencer les actions dès lundi", a confié Maïla, membre de la structure, à l'AFP.
"Une jungle de Calais puissance 10"
Le député de Mayotte Mansour Kamardine (LR) a réagi par voie de communiqué le 15 septembre, se disant "consterné" et demandant instamment à Jean-Yves le Drian qu'une délégation d'élus mahorais soit reçue au ministère des Affaires étrangères. Pour le parlementaire, cet assouplissement du visa "ferait du 101ème département français une + jungle de Calais + puissance 10".Une prétendue copie de la "feuille de route" a circulé sur les réseaux sociaux en début de semaine, poussant la députée de Mayotte Ramlati Ali (LREM) puis la ministre des Outre-mer (dans un courrier adressé au sénateur Thani Mohamed Soilihi) à démentir l'authenticité du document afin d'apaiser les esprits.
Une réunion à Paris le 28 septembre
Annick Girardin a indiqué qu'une réunion d'information à destination des élus mahorais se tiendrait le 28 septembre au ministère, en présence de son directeur de cabinet Dominique Sorain et du Quai d'Orsay. Mayotte subit une forte pression migratoire venant principalement des îles des Comores, qui ne sont qu'à 70 kilomètres de ses côtes. Les migrants empruntent des embarcations de fortune, les "kwassa-kwassa", pour rallier Mayotte illégalement, parfois au péril de leur vie.Ces traversées ont causé "entre 7.000 et 10.000 morts depuis 1995", selon un rapport du Sénat français de 2012. En 2015, 19.000 personnes ont été reconduites à la frontières à Mayotte contre environ 20.000 sur le territoire métropolitain.