Tentative de meurtre à Blois : le Martiniquais Marvin J. déjà condamné à plusieurs reprises

Féminicide
Nouveau tournant dans l’atroce lynchage qu’a vécu Chloé le mardi 13 décembre. Selon les informations conjointes du Parisien et du Figaro, Marvin J. a déjà été condamné en 2015 pour brutalités sur sa compagne de l’époque. À cela s’ajoutent 13 mentions à son casier judiciaire.

Le 13 décembre, vers 19h, Chloé, âgée de 24 ans, a été retrouvée inconsciente, gisant dans une mare de sang dans le hall d'un immeuble, par des témoins qui ont immédiatement appelé les secours.

Après son agression, la victime a été placée dans le coma. Elle souffre de "lésions hémorragiques cérébrales majeures", précise la procureure de la République de Blois. Son pronostic vital est engagé, son pronostic neurologique a quant à lui été qualifié de "sombre" par le parquet.

Un agresseur déjà connu des services de police

L’homme de 27 ans soupçonné d’une tentative de féminicide sur Chloé, son ex-compagne, a déjà eu affaire à la justice. En effet, selon les informations du Parisien et du Figaro, le Martiniquais ne compte pas moins de 14 mentions à son casier judiciaire.

Pour des faits d’agressions, de stupéfiants ou de violences conjugales, Marvin J. a été condamné plusieurs fois par les tribunaux français. En août 2015, il est condamné à quatre mois de prison avec sursis après avoir roué de coups de pieds sa compagne de l’époque dans les côtes, pour lui avoir tiré les cheveux avant de lui lancer son téléphone au visage. Deux ans plus tard, toujours selon le Figaro, l’agresseur a été condamné à huit mois de prison pour des violences commises dans le RER C.

De plus, le parquet de Blois indique qu’il était également connu pour des infractions en rapport avec les stupéfiants.

"Tu m’as fait du mal, je te fais du mal"

Interpellé le jeudi 15 décembre à Plaisir dans les Yvelines, le principal suspect a indiqué que sa relation avec Chloé avait débuté en août 2022 et s’était conclue début décembre. Il a déclaré lors de sa garde à vue qu’il avait agi de la sorte car il voulait "avoir des explications, notamment sur la rupture, la perte de l’enfant et la publication d’une photo sur les réseaux sociaux". Selon le parquet, son geste était intentionnel. Le Martiniquais a tiré la jeune femme par les cheveux dans le hall d’entrée et une fois par terre, l'a assommée de coups de pieds au visage.

Sous prétexte de l’avortement et de la rupture actée début décembre, il déclare avoir "vrillé" et ajoute avoir agi "foutu pour foutu, dans l’esprit, tu m’as fait du mal, alors je te fais du mal". Lors de son audition par les enquêteurs, l’agresseur a maintenu qu’il n’avait pas l’intention de tuer son ancienne petite amie. De plus, selon TF1, le suspect s'était converti à l'islam et avait demandé à Chloé de faire de même.

Une affaire toujours suivie par l'IGPN

Cette affaire remet, une fois de plus, le débat du traitement des plaintes pour agressions dans les commissariats. Car, le jour de l'agression, la jeune femme s'était en effet présentée au commissariat de Blois vers 17h pour déposer plainte contre son ancien compagnon. Mais un fonctionnaire, major, l'avait invitée à revenir le lendemain. Au téléphone, la mère de la jeune femme aurait même supplié l'agent de prendre la plainte. En vain. Le policier en question a été suspendu à titre conservatoire. Il aurait déjà été sanctionné d'un avertissement en août 2022 pour avoir "manqué de diligence" à la suite d'"un appel au 17 après une rixe", indique une source policière à l'AFP.