Terrorisme : 30 ans de réclusion requis à l'encontre du Réunionnais Jérôme Lebeau et huit ans à l'encontre sa mère

Mosaïque du palais de justice de Paris
C'est la dernière journée du procès de Jérôme et Marie-Annick Lebeau devant la cour d'assises spéciale de Paris. L'avocat général a requis 30 ans de prison contre le fils et huit ans contre la mère. Verdict attendu dans les heures qui viennent.
Trente ans de prison contre Jérôme Lebeau et huit ans contre sa mère Marie-Annick : ce sont les peines réclamées par l'avocat général au dernier jour du procès devant la cour d'assises spéciale de Paris. Le Réunionnais et sa mère sont jugés pour "Association de malfaiteurs terroriste".  

Décrivant un "couple infernal" engagé dans l'idéolologie jihadiste, affirmant que Jérôme Lebeau, 25 ans, avait "tiré pour tuer", visant "en toute connaissance de cause des policiers", l'avocate générale a demandé que sa peine de prison soit assortie d'une période de sûreté des deux tiers, et son inscription au Fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).A l'encontre de sa mère, Marie-Annick Lebeau, 59 ans, elle a requis une peine de 8 ans d'emprisonnement, ainsi que son inscription au Fijait et un suivi socio-judiciaire. Elle a estimé que la "relation fusionnelle" avec son fils avait favorisé "les conditions de passage à l'acte" du jeune homme, à la fois en "partageant son engagement radical" et en finançant l'achat de ses armes.

Regardez le reportage de France Ô/Outre-mer la 1ère :
©la1ere


 

Interpellés en 2017

Le 27 avril 2017 à 06H00, Jérôme Lebeau, alors âgé de 22 ans, ouvre le feu sur des policiers venus l'interpeller pour apologie du terrorisme, dans l'appartement où il vivait avec sa mère à Saint-Benoît de La Réunion. Le jeune homme avait été signalé, via la plateforme spécialisée Pharos, pour des propos pro-jihad sur internet.

Les tirs sont précis, au niveau du sternum, les policiers sauvés par leurs boucliers. Le jeune tireur est blessé par balle et maîtrisé. Dans l'appartement sont découverts plusieurs armes, 400 munitions, des lunettes de visée, un poignard de chasse: un arsenal qu'il justifiera par un "délire survivaliste".
 

Projet d'attentat

Hier, la mère a révélé lors de l'audience que son fils projetait de commettre un attentat dans l'Hexagone. Après les plaidoiries de la défense des deux accusés, la cour se retirera pour délibérer. Le verdict sera rendu dans quelques heures.