Quatre centrales biomasse sont actuellement en activité en Guyane. Une cinquième usine fonctionnera en 2025. Celles de Kourou et Saint-Georges consomment chacune 30 000 tonnes de bois par an. Celles de Cacao et Montsinéry 60 000 tonnes de bois chacune.
La Guyane produit actuellement 120 000 tonnes de bois énergie par an, c'est insuffisant mais la biomasse est contestée par les associations environnementales. Selon elles, cette pratique menace la forêt et la biodiversité.
Il permet d'inciter finalement à déforester les parcelles pour les valoriser financièrement. Et en plus de cela, à obtenir, alors que l'on ne respecte pas les normes environnementales les plus essentielles, d'obtenir des aides d'état pour financer cette énergie, qui en fait, n'a plus rien de vert.
Marine Calmet, juriste association Maïouri Guyane
Des soupçons de déforestation pèsent sur les opérateurs accusés d'importer le bois du Suriname pour alimenter les centrales. Des accusations réfutées par les industriels.
Chaque industriel a l'obligation d'indiquer l'origine de sa biomasse. C'est quelque chose qui est demandé par les cellules biomasse tous les ans. On doit indiquer tant de tonnes viennent de l'exploitation forestière de tel massif, de telle scierie et cetera ... Donc derrière, il y a une tracabilité qui est faite de l'origine du bois.
Denys Poulet, président de biomasse Guyane
Les associations environnementales réclament l'abrogation de la dérogation au code de l'énergie datée de décembre 2023. D'ici 2030, la biomasse devra représenter 30% du mix énergétique. Une diversification inévitable pour sortir la Guyane de sa dépendance aux énergies fossiles.
Un récit de Laïd Berritane de Guyane la 1ère.
♦ Pour aller plus loin : Transition énergétique, l’horizon 2030 est-il réaliste ? [Outre-mer et si on bougeait les lignes ?]