"C'est un investissement historique et massif !", lance Clément Beaune, ministre des Transports. D'ici à 2025, la CMA-CGM espère pouvoir doubler son trafic entre l'Hexagone et les Antilles grâce à l'amélioration des infrastructures des ports de Martinique et de Guadeloupe. Pour ce faire, "près de 260 millions d'euros" d'investissement, promet avec fierté le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier.
Des centaines d'emplois créés
Ces investissements vont aussi permettre de créer de l'emploi, promet le ministre des Transports. "On parle sans doute de sécuriser ou de développer plusieurs dizaines d'emplois, peut-être plusieurs centaines dans les années qui viennent", précise Clément Beaune. Des créations de postes divisées entre CMA-CGM et les ports de Martinique et de Guadeloupe qui verront leur capacité presque doubler dans les années à venir.
Les représentants locaux de l'industrie portuaire, connectés par visioconférence, se sont dits ravis de la mise en place de ce projet d'ampleur pour le développement de chacun de leur territoire. Ils espèrent également que la mise en place de liaisons maritimes plus nombreuses permettra une baisse des prix des produits de consommation et un meilleur ancrage régional.
"Nous opérons aujourd'hui un service de 3.500 conteneurs, à destination des Antilles, explique Rodolphe Saadé, PDG de CMA-CGM. L'objectif de ce projet, c'est d'être en mesure de pouvoir déployer une capacité plus importante, propulsée aux nouvelles énergies."
À partir du début de l'année 2025, CMA-CGM promet d'opérer "sept navires de 7.000 conteneurs au départ de l'Hexagone vers les Antilles." Un service qui permet de mieux rallier l'Hexagone aux Antilles, mais aussi de développer la présence dans une région maritime très compétitive.
Un "corridor vert"
Décarboner le transport maritime, c'est l'un des autres gros enjeux de ce projet. "Il y a une course à la décarbonation, admet Hervé Berville, secrétaire d'État chargé de la mer. Les investissements que nous devons faire maintenant doivent permettre de répondre à l'enjeu de la compétition internationale dans le transport maritime et aussi à l'enjeu de la décarbonation." Le projet prévoit donc de développer une flotte de sept navires propulsés aux énergies décarbonées dès 2025.
"Notre objectif, c'est de pouvoir déployer cette capacité sur de très nombreuses années, envisage clairement Rodolphe Saadé. La place géographique de la Martinique et de la Guadeloupe est capitale pour nous. À partir de là, on peut arroser toute la zone Caraïbes et l'Amérique centrale."