La manifestation lancée par le collectif D.O.M connexions n’a rassemblé qu’une trentaine de personnes devant le ministère des Outre-mer à Paris. Elle a été rapidement dispersée par les forces de police car les organisateurs n’avaient pas demandé d’autorisation.
Dans un tract qui a fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours, un appel à manifester était lancé ce samedi à 13H30 devant le ministère des Outre-mer, à Paris. A l’origine de cet appel, William Garcia alias DJ Willer. Son appel n’a pas été suivi d’une forte mobilisation. A peine une trentaine de personnes se sont retrouvées devant le ministère des Outre-mer. Après 30 minutes, ils ont été rapidement dispersés par la police.
Avant la dispersion, DJ Willer a déclaré à Outre-mer la 1ere : "Il y a des personnes aujourd’hui dans les DOM qui n’ont pas accès à l’eau, ni à des hôpitaux dignes de ce nom et il y a le problème du chlordécone. (…) Aujourd’hui, il y a des pièces maitresses (NDLR du dossier d’instruction) qui ont disparu. Des sols sont contaminés pour 700 années et la justice française veut faire jouer la prescription. Donc c’est le plus gros manque de respect au peuple antillais. Et on a voulu agir dans l’urgence. Il faut savoir que normalement on a un délai de trois jours pour déclarer une manifestation, mais en période de Covid c’est deux mois".
Arrivé à l’âge de 12 ans en Guadeloupe, ce Bordelais entend organiser une prochaine manifestation. Il a déclaré à Outre-mer 1ere qu’un rendez-vous était prévu au ministère des Outre-mer, mais qu’ "un collectif bien connu dans le milieu est intervenu au plus haut niveau pour empêcher ce rendez-vous".
DJ Willer n’a pas cité expressément le Crefom. Le conseil représentatif des Français d’outre-mer avait annoncé qu’il ne participerait pas à cette manifestation. Son président, Daniel Dalin, reconnaissait que chacun était libre de manifester, mais il se refusait à rejoindre un mouvement dont il ignorait, dit-il, la nature.