Les Açores, les Canaries, la Guadeloupe, la Guyane, Madère, la Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin sont réunis les 8 et 9 novembre à Santa de Cruz de Tenerife, en Espagne, pour la Conférence des présidents des Régions ultrapériphériques européennes (RUP).
Prévue sur deux jours, elle réunit les chefs ou les représentants des neuf exécutifs locaux, mais aussi plusieurs élus européens, la Commissaire européenne à la Cohésion et aux Réformes Elisa Ferreira et le ministre délégué en charge des Outre-mer Philippe Vigier.
Adapter les règles communautaires
Lors de ce rassemblement annuel des territoires d'Outre-mer européens, qui possèdent un statut spécifique au sein de l'Union européenne, les îles Canaries ont cédé la présidence des RUP à La Réunion, représentée par Huguette Bello, présidente de la Région. L'île occupera la présidence pendant au moins un an. En 2024/2025, la Guadeloupe prendra le relais.
La Conférence à Santa Cruz de Tenerife est l'occasion pour ces territoires éloignés du continent de demander à l'Europe une meilleure reconnaissance de leurs "caractéristiques spécifiques". Les présidents des différentes RUP ont souligné les défis particuliers auxquels ils doivent faire face, que ce soit sur le plan du développement économique, de la transition énergétique, de l'immigration, de la mobilité ou encore de la lutte contre le réchauffement climatique.
Dans leur déclaration finale, les présidents de régions, de collectivités et de gouvernements régionaux appellent à une meilleure adaptation des règles communautaires dans les Régions ultrapériphériques, comme sur le verdissement du parc automobile et du transport aérien, par exemple. "Les difficultés de leur mise en œuvre dans les régions ultrapériphériques doivent (...) être prises en compte", plaident-ils.
"Notre position géographique est un atout pour l'ensemble de l'Europe, rappellent les chefs d'exécutifs locaux. Nous appelons donc les institutions européennes à approfondir, dès à présent, leur réflexion sur l'intégration régionale des RUP."
En 2022, la Conférence des RUP avait été l'occasion pour les DROM français de lancer l'Appel de Fort-de-France, pour exiger une remise à plat des relations entre l'État et les Outre-mer. Depuis, Emmanuel Macron a annoncé une mission pour proposer des pistes de réformes institutionnelles des territoires ultramarins et devrait évoquer le sujet lors d'une réunion avec les chefs des principaux partis politiques français le 17 novembre.