Un Guadeloupéen jugé pour une tentative de féminicide en récidive devant la cour d'assises d'appel de la Moselle

Façade de la cour d'appel de la Moselle
Maxène Toussaint est jugé en appel depuis vendredi par la cour d'assises d'appel de la Moselle pour avoir tenté d'assassiner sa femme en 2018, deux décennies après avoir déjà été condamné par la cour d'assises de la Guadeloupe pour avoir tué sa compagne de l'époque.

Lors de sa première condamnation, en 2004, Maxène Toussaint avait écopé de 20 ans de réclusion et dans l'affaire qui est jugée à Metz jusqu'à mardi, il avait été condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle.


Le 2 octobre 2018, à Liverdun (Meurthe-et-Moselle), le Guadeloupéen s'était rendu chez son épouse et l'avait attendue caché derrière un buisson, muni d'un couteau de cuisine et d'une lettre d'adieu. Lorsque sa femme était arrivée, il lui avait assené un premier coup de couteau alors qu'elle tentait d'ouvrir la porte de son appartement, en pleine rue, avant de tenter de l'étrangler au sol.


Croyant qu'elle avait perdu connaissance, il avait lâché son emprise pour monter à bord du véhicule de son épouse. Celle-ci en avait profité pour ramper se réfugier chez les voisins. Mais Maxène Toussaint était alors ressorti de la Twingo pour lui asséner des coups avec une barre de fer, avant d'être mis en fuite par un voisin. Il avait fini sa course en plongeant au volant de la voiture dans la Moselle, sous les yeux d'un pêcheur.

Mariage en 2014


Il avait fait la connaissance de celle qui allait devenir sa femme, Marie-Lorraine, 55 ans à l'époque, sur un site de rencontres alors qu'il purgeait sa première peine à la prison de Toul (Meurthe-et-Moselle). Jamais, il ne lui avait révélé la véritable raison de son incarcération.


Ils se sont mariés en 2014 et se sont installés, à sa sortie de prison en 2015, au domicile de Marie-Lorraine, à Liverdun, dans l'agglomération de Nancy, avec les enfants de cette dernière.
En février 2018, Maxène Toussaint quitte une première fois le domicile conjugal, expliquant à sa femme qu'il "ne trouve pas sa place dans la famille". Il revient en juin 2018 et repart le 21 septembre, quelques jours avant les faits.


Les débats porteront essentiellement sur la préméditation, que l'accusé conteste."Au moment des faits je ne contrôlais plus rien, je ne savais pas ce qui se passait dans ma tête, je n'arrivais pas à contrôler mes émotions", a-t-il affirmé vendredi matin. Son avocat, Me Randall Schwerdorffer, compte lui plaider "l'altération du discernement de (son) client au moment des faits".