"La jeune fille a été placée en détention provisoire et l'homme, ayant sollicité un débat différé, a été incarcéré dans l'attente de ce débat", a précisé le procureur de Bobigny. Le surveillant de prison martiniquais âgé de 41 ans avait été agressé le soir du 26 septembre à son domicile de Montreuil par plusieurs individus armés.
Les agresseurs, "masqués, avaient une arme de poing" en leur possession quand ils étaient entrés chez l'agent, qui travaille à la prison de la Santé à Paris. Une enquête avait alors été ouverte pour violences et menaces avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
Violences et menaces
Le surveillant martiniquais, né en 1983, a été blessé par "plusieurs coups au visage", et sa conjointe, née en 1989, a été "choquée, mais pas blessée". Toujours selon les informations transmises par le parquet de Bobigny, "aucune autre personne n'était dans le logement au moment des faits." Avant de quitter le domicile de l’agent pénitentiaire, les agresseurs avaient proféré "des menaces en lien avec le travail de l'agent".
Des agents pénitentiaires s'étaient montrés touchés par cette agression violente et rare d'un surveillant chez lui. Les accès de la prison de la Santé avaient été en partie bloqués, dès le lendemain des faits, des agents prenant alors leur poste en différé. Cette agression à domicile, "c'est inédit", avait indiqué Bruno Clément-Petremann, directeur de la prison parisienne.