Le drame a eu lieu à l'intérieur même du camp militaire. Jeudi 30 juin, au petit matin, au moment de la relève de la garde de nuit, un jeune homme de 24 ans, militaire dans les rangs du 16ᵉ bataillon de chasseurs à pied, tue son camarade. Selon les informations de Guyane La 1ère, la victime, âgée de 25 ans, était originaire de Kourou, en Guyane.
"Un militaire a donné volontairement la mort à un autre militaire" en utilisant une arme à feu. "Le mis en cause est en garde à vue depuis ce matin", a précisé le procureur de la République, Yves Badorc, jeudi. Le parquet de Metz a ouvert samedi une information judiciaire pour "assassinat" et le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Le suspect est passé aux aveux
"Il n'a pas fait de déclaration devant le juge d'instruction", a précisé le procureur de la République. Le jeune homme avait néanmoins reconnu les faits lors de sa garde à vue, a ajouté le magistrat. Selon les premiers éléments de l'enquête, ce militaire "nourrissait un fort ressentiment à l'égard de la victime".
L'enquête a été confiée à la section de recherches de Metz et à la brigade de recherche de gendarmerie de Sarreguemines. Selon le parquet, "les premières constatations médico-légales confirment l'usage d'une arme à feu et d'un couteau". Une vingtaine de témoins ont déjà été entendus et une autopsie doit avoir lieu la semaine prochaine, a précisé le procureur.
Selon le ministère des Armées, le 16ᵉ bataillon de chasseurs à pied, unité d'infanterie forte de 1200 hommes, est "particulièrement apte au combat de haute intensité". Ces dix dernières années, ses soldats ont participé à plusieurs opérations extérieures au Mali, en Afghanistan ou encore au Liban. Depuis les attentats de 2015, le bataillon participe régulièrement à l'opération sentinelle dans l'Hexagone. En 2018, le 16ᵉ BCP s'est rendu en Guyane pour appuyer les forces sur place dans la lutte contre l'orpaillage illégal.