Une élue franco-comorienne de Marseille interpelle François Hollande sur la situation à Mayotte

Maliza Saïd, conseillère municipale (UDI) de Marseille
Maliza Saïd, conseillère municipale de Marseille (LR) vient d’écrire au président de la République. La jeune femme franco-comorienne dénonce la situation à Mayotte des ressortissants comoriens "pourchassés de manière inhumaine". 
"Mayotte est une cocotte-minute", lance Maliza Saïd contactée par La1ère.fr. La conseillère municipale de Marseille a décidé d’écrire au président de la République pour lui faire part de son inquiétude. "Les ressortissants comoriens (NDLR à Mayotte) font l’objet d’une chasse aux sorcières violente" dénonce l’élue (Les Républicains) dans son courrier (voir ci-dessous).

 


Expulsions illégales

Maliza Saïd affirme ne pas vouloir entrer dans le conflit territorial qui oppose depuis des années les Comores à la France. En revanche, l’élue estime que la France doit agir pour protéger les ressortissants comoriens à Mayotte. "Je suis sidérée que les gendarmes assistent de manière passive à ces expulsions illégales".
 
La conseillère municipale de Marseille a réactivé le Réseau des élus Franco-Comoriens qui dispose d’une page sur Facebook. Ces élus ont posté un message s’inquiétant de la situation à Mayotte. (voir courrier ci-dessous)
 

Maliza saïd s’est rendue à deux reprises à Mayotte. Elle raconte à La1ère.fr avoir vu des enfants fouiller dans des poubelles à proximité d’un supermarché. "Je leur ai demandé où se trouvaient leurs parents. Un enfant m’a répondu qu’ils étaient à Anjouan, l’autre de 7 ans m’a dit qu’ils étaient morts. Il y a vraiment urgence à s’occuper de ces mineurs livrés à eux-mêmes à Mayotte", conclut la jeune femme.