Une semaine compliquée pour le nickel, notamment calédonien, qui s'en sort plutôt bien

Des produits du nickel de qualité batterie entourant du cuivre dans un laboratoire en Allemagne.
Les signes d'inquiétude liés au ralentissement économique ont affecté la Bourse des métaux de Londres (LME), rattrapée par un regain de prudence. Le cours du nickel, l'un des métaux de la transition énergétique et de l'acier inoxydable, dont la Nouvelle-Calédonie est le cinquième producteur mondial, a faibli, avant de se reprendre un peu en fin de semaine.

L'épisode d'effroi traversé par le secteur bancaire en mars n’est pas vraiment oublié : "Les marchés se focalisent sur les risques de récession depuis les troubles bancaires du mois dernier jusqu'aux données économiques récentes moins bonnes qu'attendu" par les analystes, résume Mark Haefele, analyste chez UBS interrogé par l'AFP.

L'annonce de coupes de production de la part de plusieurs grands pays exportateurs d'hydrocarbures, ont ravivé les risques inflationnistes et la hausse des coûts énergétiques.

La bourse des métaux de Londres a cédé du terrain  après qu’une statistique illustrant le ralentissement économique a alimenté les craintes de récession. Les cours du nickel sont passés d’un plus haut de 24.425 dollars à un plus bas de 22.075 dollars la tonne.

Le Canada a publié un excédent commercial en forte baisse en février, marqué par des diminutions d'exportations dans les secteurs de l'automobile et des métaux, après un important rebond en janvier, a annoncé le gouvernement.

Cette baisse de l’excédent commercial canadien est visible pour les exportations de nickel (-20%) vers la Norvège et de véhicules automobiles (-4,4%) qui restent marquées par les défis liés à la chaîne d'approvisionnement.

Dans ce climat d'inquiétudes liées à la croissance, les investisseurs ont pris connaissance des stocks de nickel du LME ; ils sont toujours en baisse à 37.104 tonnes et très proches du plus bas d’octobre 2019 (29.100 tonnes.)

Cette information n'a pas suffi à récupérer tout le terrain perdu. "Le nickel souffre de la faiblesse du contrat sur l’acier inoxydable, gros consommateur de nickel, qui reste fortement sous pression," a résumé Al Munro, analyste de Marex à Londres.

Mais les stocks ont poursuivi leur baisse, y compris en Asie. Ceux de Shanghai (SHFE) ne sont qu'à 300 tonnes de leur niveau le plus bas.

Finalement, les intervenants ont pris en compte l’information qui s’est traduite jeudi soir par un léger regain d’optimisme. Le LME était fermé ce vendredi. 

LME Nickel : le 06/04/2023: 23.073 dollars/tonne, en hausse journalière de 1,62%.  

Le nickel valait 23.786 dollars en fin de semaine précédente. Il baisse de 3,21% sur 5 jours.