Chaînes de mémoires propose de rencontrer les militants d’hier et d’aujourd’hui dans leur combat pour la reconnaissance de la mémoire de l’esclavage. Qu’il s’agisse d’œuvres d’art, de monuments, d’actes symboliques ou de textes de loi, ces hommes et ces femmes ont laissé des traces tangibles de la mémoire des esclavages dans l’espace public. Un héritage qui se transmet de génération en génération, comme les maillons d’une chaine qui ne se brise jamais.
L'art au service des mémoires
Jacques Schwarz-Bart évoque son identité plurielle. Il a grandi entre deux cultures très différentes. Sa mère Simone est antillaise, son père André est juif. La tradition juive lui a transmis la conscience d'un devoir de mémoire qu'il applique de la même façon à la mémoire de l'esclavage. Le musicien guadeloupéen crée une musique métisse, façonné par ses origines, son parcours de vie et ses influences musicales.
Ses parents, tous deux romanciers, ont publié plusieurs ouvrages écrits à quatre mains. Hommage à la femme noire décrit l'importance et l'impact décisif de la femme noire dans l'humanité. En 1972, André Schwarz-Bart publie La mulâtresse Solitude.
L'hommage pluriel à Solitude
A l'Hôtel de la Marine, Jacques Schwarz-Bart et son quartet donne un concert lors de la cérémonie, où est dévoilé le timbre "La Solitude". L'héroïne guadeloupéenne incarne la résistance au rétablissement de l'esclavage en 1802. Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, évoque la symbolique du lieu et l'histoire de Solitude.
On retrouve Jacques Martial sur la place des "trois Dumas" à Paris, où se situe le Jardin Solitude. Le délégué aux Outre-mer du conseil de Paris raconte le passé de ce lieu particulier. Le comédien souligne l'importance d'ériger une statue à l'effigie de Solitude, premier corps de femme noire dans l'espace public parisien.
Shirley Souagnon prolonge le travail de mémoire, sur scène. L'humoriste perpétue le combat de ces femmes qui se dressent contre l'iniquité. Ses sketches mettent en relief la violence de l'esclavage.
Écriture et réalisation : Gérard Maximin
Production : Gédéon Programmes / France Télévisions
Durée : 13 minutes
2022