Les viols ont augmenté de plus de 14% en 2016 en France et dans ce triste bilan les victimes âgées de moins de 18 ans sont majoritaires. La Guyane et La Réunion sont les zones les plus touchées.
Dans son édition du lundi 9 janvier, le Figaro communique les chiffres du nombre de viols en France en 2016. De 13 881 cas signalés et transmis à la justice en 2015, ces infractions sont passées à 15 848 l’an passé. Ce bilan met en avant deux constats: les victimes âgées de moins de 18 ans sont majoritaires avec une hausse de plus de 10% et les deux zones les plus touchées de France sont la Guyane et La Réunion.
Interrogé dans le Figaro, le criminologue, Alain Bauer, explique ces chiffres par "une plus grande sensibilité sur ces questions". Les victimes sont en effet mieux détectées, mieux épaulées et plus promptes à porter plainte.
En France, la prescription pour les viols sur mineurs est de 20 ans après la majorité de la victime et de 10 ans pour les agressions sexuelles.
5 viols pour 10 000 habitants en Guyane
La Guyane se serait bien volontiers passée de ces chiffres. Il y a quelques jours, les données de l’Observatoire National de la délinquance et des Réponses Pénales indiquaient que la Guyane était le département le plus violent de France. Cette fois, le département accroche une nouvelle première place bien embarrassante. Avec 5 viols signalés pour 10 000 habitants, elle est le département le plus touché en France, si l’on rapporte ces faits à la population résidente. La Réunion, avec 2,4 cas signalés, et la Guadeloupe, avec 1,9 cas signalés, occupent respectivement la deuxième et la cinquième place de classement.Interrogé dans le Figaro, le criminologue, Alain Bauer, explique ces chiffres par "une plus grande sensibilité sur ces questions". Les victimes sont en effet mieux détectées, mieux épaulées et plus promptes à porter plainte.
La prescrition pour les viols sur mineurs est de 20 ans après la majorité de la victime
L’alcoolisation massive, la drogue, la misère sociale mais aussi la pornographie en libre-service sur Internet expliqueraient cette montée conséquente des chiffres. Il faut ajouter à cela, la mobilisation de la justice, du ministère de l’intérieur, des associations ou encore des collectivités locales pour inciter les victimes à dénoncer leurs agresseurs. Malheureusement, dans ces affaires délicates, beaucoup de faits sont classés, faute d’avoir obtenu les aveux des auteurs présumés.En France, la prescription pour les viols sur mineurs est de 20 ans après la majorité de la victime et de 10 ans pour les agressions sexuelles.