Violences à Mayotte : le député Mansour Kamardine dénonce "un déni de réalité" du gouvernement

Le député LR de Mayotte Mansour Kamardine, dénonçant "un déni de réalité" du gouvernement sur la question de l'insécurité à Mayotte "amplifiée par la crise du Covid-19", a réclamé ce mercredi une "parole publique" du Premier ministre et un renforcement des effectifs des forces de l'ordre.
Le député fait part du "très vif émoi dans l'opinion mahoraise" suscité par la réponse de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, qui a assuré mardi devant les députés que les faits de délinquance étaient "en baisse depuis trois mois de -45%" à Mayotte, pour ce qui est des "vols et agressions de personnes".
              
Selon lui, "depuis un mois, les vols à main armée, les séquestrations, les agressions aux personnes, les pillages de magasins, les incendies volontaires de biens immeubles, les saccages de bâtiments publics, les guets-apens contre les forces de l'ordre, les maraudages en zone rurale se multiplient. Depuis un mois, des bandes violentes terrorisent les habitants de quartiers entiers".
             

Poursuite du confinement 

A Mayotte, le confinement se poursuit en raison d'une circulation active du virus, qui a fait jusqu'à présent 1.143 malades déclarés, et 14 morts.
             

Ce déni de réalité est vécu comme un coup de poing à l'estomac, la marque de l'indifférence, d'une absence d'empathie, d'un mépris", poursuit le député, qui craint "que la colère et l'absence d'une réponse du gouvernement à la hauteur de la situation poussent les citoyens de Mayotte à s'organiser eux-mêmes pour assurer leur sécurité".

             
Il demande au Premier ministre Edouard Philippe "une prise de parole publique" et "un renforcement des effectifs dédiés à la sécurité publique". Au printemps 2018, un mouvement populaire contre la violence et l'immigration clandestine avait paralysé l'île pendant plusieurs mois.