Dans une lettre ouverte cinglante adressée à Emmanuel Macron, "La France en colère", du nom du groupe Facebook réunissant des milliers de Gilets jaunes et animé notamment par la Martiniquaise Priscillia Ludosky, confirme un acte 8 de la mobilisation ce samedi.
L'appel au "calme" d'Emmanuel Macron dans ses voeux n'aura finalement fait qu'alimenter davantage la colère des Gilets jaunes. Dans une lettre ouverte publiée sur sa page Facebook, l'une des représentantes des Gilets jaunes, Priscillia Ludosky, confirme l'organisation de l'acte 8 des Gilets jaunes samedi à 14 heures à l'Hôtel de ville de Paris. S'ensuivra une marche au départ de la mairie jusqu'aux abords de l'Assemblée nationale. Le lendemain, dimanche, une autre marche, des femmes cette fois, est également annoncée à 11 heures dans un lieu qui reste à déterminer.
Cette lettre froide et directe rappelle à Emmanuel Macron les revendications des Gilets jaunes. "Les citoyens sont pacifiques et vous demandent des choses raisonnables et applicables sans délai depuis plusieurs semaines. Vous ne répondez pas et vous faites traîner les choses en proposant de fausses mesures, des mesurettes que le peuple de France refuse".
Les signataires demandent enfin à Emmanuel Macron de les recevoir pour poursuivre le débat. Priscillia Ludosky et Eric Drouet, les deux principales figures des Gilets jaunes, avaient été reçus le 27 novembre dernier par François de Rugy au ministère de la Transition écologique. Eric Drouet, arrêté mercredi dans la soirée place de la Concorde alors qu'il participait à un rassemblement parisien non-autorisé, n'avait alors pas hésité à filmer avec son portable l'intégralité de ces échanges avec le ministre.
"Vous blessez en paroles et vous blessez le peuple physiquement"
Cette lettre, très virulente, est une forme de mise en garde adressée à Emmanuel Macron. "Ce mouvement que vous ne reconnaissez pas, ne vous en déplaise s'étend et se renforce", écrit le groupe La France en colère qui dénonce la manière dont le président de la République gère le mouvement des Gilets jaunes. "Vous blessez en paroles et vous blessez le peuple physiquement en utilisant des armes de guerre sur les rassemblements de manifestations pacifiques des citoyen. La répression que vous menez sans aucune retenue sur l'ensemble des lanceurs d'alertes et des citoyens de ce pays est une déclaration de guerre sans cesse renouvelée."Cette lettre froide et directe rappelle à Emmanuel Macron les revendications des Gilets jaunes. "Les citoyens sont pacifiques et vous demandent des choses raisonnables et applicables sans délai depuis plusieurs semaines. Vous ne répondez pas et vous faites traîner les choses en proposant de fausses mesures, des mesurettes que le peuple de France refuse".
Un piège politique
La France en colère pointe du doigt la prochaine consultation nationale qu'ils considèrent "comme un piège politique" et rappellent leurs exigences : "Redonner la souveraineté au peuple de France par la mise en place du Référendum d'Initiative citoyenne (RIC) en toute matière, mais aussi dans la mise en place d'une baisse significative de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité, et enfin une baisse significative de toutes les rentes, salaires, privilèges et retraites courantes et futures des élus et hauts fonctionnaires d'Etat"Les signataires demandent enfin à Emmanuel Macron de les recevoir pour poursuivre le débat. Priscillia Ludosky et Eric Drouet, les deux principales figures des Gilets jaunes, avaient été reçus le 27 novembre dernier par François de Rugy au ministère de la Transition écologique. Eric Drouet, arrêté mercredi dans la soirée place de la Concorde alors qu'il participait à un rassemblement parisien non-autorisé, n'avait alors pas hésité à filmer avec son portable l'intégralité de ces échanges avec le ministre.