Il espérait fêter son anniversaire ce 25 novembre en Guadeloupe où il habite, après avoir traversé l’Atlantique entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. Un coup du sort en a voulu autrement.
Atteint d’une labyrinthite, c’est-à-dire d’une infection rare et sérieuse de l'oreille interne appelée aussi otite interne, le skipper martiniquais Sacha Daunar qui participait pour la première fois à la Route du Rhum fait demi-tour plusieurs heures après le départ. Quelques jours plus tard, après avis médical, il est obligé d’abandonner.
"Je suis resté dans l’optique que tout allait bien se passer, que j’allais pouvoir revenir sur l’eau, […] repartir au combat et au moins finir mon rêve qui était d’arriver en Guadeloupe, se souvient-il. Mais quand on m’a annoncé que ce n’était pas possible et qu’il fallait envisager l’abandon, forcément ça fait déjà un choc de se dire que toute cette préparation tombe à l’eau."
Deux ans et demi gâchés
"C’est sûr que ça laisse un goût d’amertume et de frustration de se dire que deux ans et demi de travail et de dur labeur ont été un peu gâchés par cette maladie", reconnaît-il, tout en voulant "se servir de cette expérience" et "rebondir".
Toujours sous traitement, Sacha Daunar attend le feu vert de son ORL pour repartir en Guadeloupe, où il tient d’abord à remercier "l’ensemble des partenaires, des écoles qui [l']ont accompagné et soutenu dans cette belle aventure".
"Parce que cette aventure n’aura pas eu lieu sans toutes ces personnes qui m’entourent et ont pu m’entourer", explique-t-il. Après la tournée de remerciements, il compte se remettre au travail pour préparer d’autres projets.
Le but, ce n’est pas de continuer à écrire un livre avec la tristesse. C’est de tourner la page justement pour écrire de nouveaux chapitres plus intéressants et beaucoup plus propices au bonheur et à la joie.
Sacha Daunar
Officiellement candidat
Le skipper a déjà un objectif en tête : "Je suis officiellement candidat au départ de la Jacques-Vabre", affirme-t-il.
"Quand on tombe d’un cheval, il faut remonter dessus, image-t-il. Là, je suis tombé par rapport à la Route du Rhum, on va se relever avec la Jacques-Vabre."
"Je remercie déjà les partenaires qui m’ont renouvelé leur confiance pour la Transat, insiste-t-il avant de lancer un appel du pied. Je suis justement à la recherche de nouveaux partenaires pour m’accompagner dans cette belle aventure sachant que ce n’est plus une aventure en solitaire mais en double."
Les couleurs de la Martinique
Actuellement en discussion avec d’autres skippers pour savoir avec qui il va concourir, l'Antillais est en train de finaliser en parallèle ses dossiers de participation qui seront par ailleurs "un bon moyen de communication et un support sur lesquels les entreprises et les différentes collectivités pourront s’identifier".
"C’est un beau projet sur lequel je souhaite être accompagné par les entreprises martiniquaises et la collectivité, assure-t-il. Pour pouvoir faire rayonner les couleurs de la Martinique."