VIDEO. Philippe Soïme, un exil douloureux mais nécessaire

Philippe est martiniquais. Il est arrivé dans l'Hexagone en 1985 pour faire son service militaire. Il a ensuite créé son entreprise de plomberie. Derrière sa réussite professionnelle se cache un manque. Il n'a pas vu vieillir ses parents. Il s'avoue marqué à jamais, même s'il n'éprouve aucun regret.
Philippe est martiniquais. Il est arrivé dans l'Hexagone en 1985 pour faire son service militaire. Il a ensuite créé son entreprise de plomberie. Derrière sa réussite professionnelle se cache un manque. Il n'a pas vu vieillir ses parents. Il s'avoue marqué à jamais, même s'il n'éprouve aucun regret.

Comme de nombreux Ultramarins, Philippe vient dans l'Hexagone pour construire sa vie autour de son travail. Après des moments difficiles dus à l'isolement, il parvient à s'adapter à sa nouvelle vie. Mais tout cela a un prix.

On part jeune, on ne vieillit pas avec les parents et malheureusement c'est quelque chose qui nous marque nous les Antillais.

Certes il n'a aucun regret. A une époque, il part tous les deux mois en Martinique au chevet de son père malade. 

Je ne regrette pas mon choix bien sûr, mais mon père et ma mère je ne les ai pas vu vieillir. Et ça marque. Le boulot c'est bien, mais il y a la vie d'à côté. Et après il faut profiter de sa retraite, elle est déjà tracée. Je vais retourner là-bas.

Même s'il pense qu'"il y a beaucoup de choses à faire au pays", Philippe n'a pas l'intention de monter une autre structure au pays. Il sera juste temps pour lui de vivre différemment sur son île. De profiter de la vie dans sa société qu'il a quittée si jeune. Peut-être pour effacer les traces laissées par un si long exil.