Après avoir expédié la conférence de presse de Dayot Upamecano débuté à 11 h 32, les journalistes présents dans l’amphithéâtre de Clairefontaine, n’avaient qu’une hâte : voir apparaître le petit nouveau, Warren Zaïre-Emery. Le milieu de terrain du PSG, qui impressionne son monde depuis le début de la saison, est tout aussi à l’aise balle au pied que devant les médias. À plusieurs reprises, il a martelé qu’il "ne se posait pas de question" et qu’il allait "jouer mon (son) jeu comme il savait le faire".
Depuis le début du championnat de France, "le robot " (surnom donné par ses coéquipiers du PSG), est le nouveau joyau du football français. Sa première convocation en équipe de France, a accentué la "hype " qui se faisait déjà autour de lui. Les joues légèrement rouges, le Martiniquais semble avoir apprécié ses premiers pas en bleu. "C’est un plaisir d’être là, je suis très fier et content de représenter mon pays. [...] Il n’y a que des bons joueurs en équipe de France. Ils me donnent de bons conseils, ce sont de petits détails qui feront de grandes différences ".
Warren Zaïre-Emery, tout comme Kylian Mbappé avant lui, semble avoir les pieds sur terre et cette lucidité qui caractérise les grands champions. Ainsi, en réponse à une question sur sa médiatisation grandissante, il a vite apporté une réponse qui en dit long sur l’état d’esprit du bonhomme. "Médiatiquement, je pense qu’il a un peu beaucoup autour de moi, fait-il savoir. C’est flatteur, je suis très content, (…) Hier, j'étais avec ma famille, et ils m’ont dit qu’on parlait beaucoup de moi, et eux-mêmes pensent que c’est trop. (…) Maintenant, c'est à vous de voir."
"Si je peux battre ce record, je serai très content"
Bien intégré dans le groupe depuis son arrivée, le Martiniquais peut compter sur le fort contingent de joueurs du Paris Saint-Germain dans l’équipe (ils sont au nombre de quatre). "Ce sont de très bonnes personnes, ils sont toujours là pour moi au quotidien", explique-t-il. Dès son arrivée lundi midi à Clairfontaine, les membres de l’équipe de France l’ont directement mis dans de bonnes conditions. "Tout le monde m’a bien accueilli. Le staff y compris, ils me mettent bien, je suis à l’aise", poursuit le milieu de terrain.
Propulsé sur le devant de la scène grâce à son bon début de saison, Warren Zaïre-Emery garde tout même le cap et ne veut pas griller les étapes.
Quand on est jeune, on est insouciant de ce qu’on fait. Mais, je ne me pose pas de questions, je joue mon football comme on me l’a appris.
Warren Zaïre-Emery
Avec le forfait annoncé d’Edouardo Camavinga, le Martiniquais pourrait connaître sa première sélection samedi contre Gibraltar. En cas d’apparition sur le terrain, le milieu du PSG deviendrait le plus jeune joueur à jouer sous le maillot tricolore depuis 1911 et Felix Vial. "Si je peux battre ce record, je serais très content, mais je reste à la disposition du coach et c’est lui qui décidera et fera ses choix", consent-il.
Un joueur hermétique à la pression
Malgré son jeune âge et son expérience limitée du haut niveau, Warren Zaïre-Emery semble hermétique à la pression. Titulaire indiscutable depuis l’arrivée de l’Espagnol Luis Enrique sur le banc du PSG, le joueur sait que la route est encore longue. D’ailleurs, il se sert d’une phrase de son ancien entraineur chez les espoirs comme mantra pour progresser dans sa carrière. "Thierry Henry était très content pour moi. Il m’avait d’ailleurs dit, avant d’arriver, que le plus important ce n’est pas d’y être [dans la liste des A, NDLR] mais d’y rester. Donc, je vais tout faire pour y rester et durer ", explique-t-il.
Avec ces deux matchs internationaux, Warren Zaïre-Emery va vraisemblablement rentrer dans l'histoire des Bleus. Ensuite, le Martiniquais de 17 ans reprendra le chemin de l'école, car en plus de l'Euro et des Jeux olympiques, en 2024, son troisième grand objectif sera de décrocher son bac STMG.