Après l'arrêt des vols de la compagnie XL Airways, placée en redressement judiciaire, les passagers concernés sont en colère et dans l'incompréhension. La compagnie desservait La Réunion, la Guadeloupe et la Martinique.
"Si je n'avais pas eu Facebook, je ne l'aurais même pas su". Depuis la demande de placement en redressement judiciaire de XL Airways et l'arrêt des vols, la colère d’Éléana ne redescend pas. Elle avait prévu de retourner à La Réunion passer les fêtes de fin d’année avec sa famille. "On n’a même pas reçu un mail. C’est hallucinant qu’ils ne préviennent pas les clients".
Dans l'appel à témoignages qu'a publié La1ère.fr sur les réseaux sociaux, de très nombreux messages font aussi état d'une grande colère. Vacances en familles, premier grand voyage, visite des proches pas vus depuis longtemps, lunes de miel, baptêmes, mariages, anniversaires et même entretiens d'embauche... Tous annulés ou du moins, suspendus à la décision du tribunal.
La déception est énorme et certains parlent même d'une possible action en justice. "L'agence de voyage m'a dit de prendre un avocat pour être remboursé", explique un internaute. "L'assurance voyage ne marche pas, celle de la carte Gold non plus, je suis en relation avec mon assurance habitation pour l'aide juridique", espère une autre. "Nous sommes choqués. Nous avons économisé pendant deux ans. Il faudrait une action qui puisse faire reconnaître notre sinistre", demande Nicolas.
"C'est injuste", abonde Elsa, réunionnaise installée à Lyon qui avait choisi XL Airways car c'était la seule compagnie à proposer un vol direct pour son île depuis la métropole rhodanienne. Triste de ne pas pouvoir faire ce voyage pour voir son père malade et présenter son conjoint à sa famille, elle est aussi furieuse de la gestion par la compagnie : "Mon frère a pris ses billets le 10 septembre quand la compagnie savait très bien qu'ils allaient couler. Ca s'appelle du vol ! Ils se rendent compte de ce que ça représente pour les économies des gens ?"
Stéphanie, qui se retrouve avec près de 5000 euros de billets inutilisables sur les bras pour son voyage en famille en Martinique, a une pensée pour les professionnels du tourisme : "Nous ça nous impacte directement, nos enfants ne comprennent pas pourquoi on ne part pas, mais je pense que ça va aussi impacter le tourisme dans les territoires d'Outre-mer."
Mais, comme beaucoup d'autres personnes qui ont témoigné, Marie-Brigitte n'espère rien de son voyagiste. Cette Réunionnaise est actuellement en voyage à Lyon pour voir ses enfants. Partie samedi de La Réunion, elle n'a eu "aucune nouvelle" de son agence avant son départ alors que des vols avaient déjà été annulés. "Je n'ai pas pu attendre et j'ai dû racheter un billet", explique-t-elle. Aux 740 euros de son billet XL Airways, elle a dû ajouter un aller-retour via une autre compagnie à 1244 euros, soit plus de 2000 euros pour ce voyage.
Valérie a, elle, eu plus de chance. Après un premier refus, son agence de voyage a finalement accepté de lui rembourser 80% du prix de ses billets pour la Guadeloupe, où elle devait se rendre en février avec ses enfants et son mari. "Mais j'attends de voir l'argent sur mon compte", nuance-t-elle, précisant avoir pris une assurance toutes causes.
De son côté, Karouine, qui bénéficie du dispositif de continuité territoriale, attend de savoir si elle va pouvoir réutiliser le bon remis par la région Réunion, dépensé auprès de XL Airways. "Tout le monde attend demain et tout le monde se renvoie la balle", résume-t-elle, amère. "On se sent lésés. Je ne comprends pas pourquoi l'État ne dit rien."
Justice
Le tribunal de commerce de Bobigny doit se prononcer ce mercredi 2 octobre sur une éventuelle reprise. Mais la jeune femme doute de récupérer les 935 euros déboursés pour ses billets. "On compte déjà porter plainte contre la compagnie mais si une autre veut bien faire des tarifs préférentiels, quitte à payer la différence, ce serait pas mal."Dans l'appel à témoignages qu'a publié La1ère.fr sur les réseaux sociaux, de très nombreux messages font aussi état d'une grande colère. Vacances en familles, premier grand voyage, visite des proches pas vus depuis longtemps, lunes de miel, baptêmes, mariages, anniversaires et même entretiens d'embauche... Tous annulés ou du moins, suspendus à la décision du tribunal.
La déception est énorme et certains parlent même d'une possible action en justice. "L'agence de voyage m'a dit de prendre un avocat pour être remboursé", explique un internaute. "L'assurance voyage ne marche pas, celle de la carte Gold non plus, je suis en relation avec mon assurance habitation pour l'aide juridique", espère une autre. "Nous sommes choqués. Nous avons économisé pendant deux ans. Il faudrait une action qui puisse faire reconnaître notre sinistre", demande Nicolas.
Dégoût
Certains ont pu racheter des billets en prenant dans leurs économies. C'est le cas de Virginie, qui a prévu d'aller en Martinique pour ses premières vacances depuis 13 ans. "Tant pis, on n'offrira pas de cadeaux à Noël à nos proches et puis voilà", résume-t-elle dans un rire jaune. En colère, elle ajoute : "On a aucune nouvelle à part nous dire "on est désolés, démerdez-vous". Ca fait un an qu'ils savaient qu'ils étaient en péril, ils auraient pu arrêter de vendre des billets"."C'est injuste", abonde Elsa, réunionnaise installée à Lyon qui avait choisi XL Airways car c'était la seule compagnie à proposer un vol direct pour son île depuis la métropole rhodanienne. Triste de ne pas pouvoir faire ce voyage pour voir son père malade et présenter son conjoint à sa famille, elle est aussi furieuse de la gestion par la compagnie : "Mon frère a pris ses billets le 10 septembre quand la compagnie savait très bien qu'ils allaient couler. Ca s'appelle du vol ! Ils se rendent compte de ce que ça représente pour les économies des gens ?"
Stéphanie, qui se retrouve avec près de 5000 euros de billets inutilisables sur les bras pour son voyage en famille en Martinique, a une pensée pour les professionnels du tourisme : "Nous ça nous impacte directement, nos enfants ne comprennent pas pourquoi on ne part pas, mais je pense que ça va aussi impacter le tourisme dans les territoires d'Outre-mer."
Remboursements ?
Pour le moment, pas ou peu de remboursements. Les assurances de certaines cartes bancaires peuvent les prendre en charge, mais en cas de faillite, quelle que soit la carte, aucune banque ne couvrira les frais. Reste alors la bonne volonté des agences de voyage qui ont vendu des billets XL Airways à leurs clients.Mais, comme beaucoup d'autres personnes qui ont témoigné, Marie-Brigitte n'espère rien de son voyagiste. Cette Réunionnaise est actuellement en voyage à Lyon pour voir ses enfants. Partie samedi de La Réunion, elle n'a eu "aucune nouvelle" de son agence avant son départ alors que des vols avaient déjà été annulés. "Je n'ai pas pu attendre et j'ai dû racheter un billet", explique-t-elle. Aux 740 euros de son billet XL Airways, elle a dû ajouter un aller-retour via une autre compagnie à 1244 euros, soit plus de 2000 euros pour ce voyage.
Valérie a, elle, eu plus de chance. Après un premier refus, son agence de voyage a finalement accepté de lui rembourser 80% du prix de ses billets pour la Guadeloupe, où elle devait se rendre en février avec ses enfants et son mari. "Mais j'attends de voir l'argent sur mon compte", nuance-t-elle, précisant avoir pris une assurance toutes causes.
De son côté, Karouine, qui bénéficie du dispositif de continuité territoriale, attend de savoir si elle va pouvoir réutiliser le bon remis par la région Réunion, dépensé auprès de XL Airways. "Tout le monde attend demain et tout le monde se renvoie la balle", résume-t-elle, amère. "On se sent lésés. Je ne comprends pas pourquoi l'État ne dit rien."